Exploitant de la carrière de Bilstain: "On regrette d’être un argument électoral"
Le projet d’extraction et de remblai de la carrière située à Bilstain semble déchirer la Commune et les entrepreneurs qui regrettent cette situation.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/edd66f39-c0bd-4468-b1f0-4dd03f89ede2.png)
Publié le 03-03-2023 à 07h00
:focal(545x372:555x362)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JAW6FO32AND4HHAQVRG5QFI5BU.jpg)
Suite aux débats qui ont été relayés par la Ville de Limbourg dans notre précédente édition du 25 février 2023, la compagnie Eloy, exploitant de la carrière, a souhaité rectifier deux points qui lui semblent erronés par la voix de Lounis Azibi et celle de son administrateur délégué Pierre-Étienne Eloy. "Notre intention est de rétablir les chiffres qui apparaissent dans le dossier et qui sont disponibles à la Commune. Tout le monde peut y accéder", indique Pierre-Étienne Eloy.
Dialogue rompu ?
L’entreprise insiste, la porte de leur côté est toujours ouverte pour arriver à une solution qui satisferait les deux parties. "C’est un peu décevant d’entendre dire qu’Eloy réalise ce projet au mépris des citoyens. Quand on voit, je pense, l’approche ouverte qu’on a essayé d’avoir et la bonne volonté qu’on y a mise", explique Lounis Azibi attaché au projet. "Nous, on a vraiment essayé le dialogue pour finalement arriver à se dire: on n’a pas de retour de la Commune. On a essayé de faire des réunions avant de déposer le dossier, on n’a pas eu de réponse. En tant qu’industriels, il était temps qu’on avance". Après la réunion qui s’était déroulée en présence des citoyens en 2020, "les autorités communales se sont braquées. Elles n’ont plus voulu dialoguer avec nous et continuer à réfléchir avec nous alors qu’au départ, c’était constructif", complète Pierre-Étienne Eloy. Lounis Azibi, lui, poursuit en expliquant que le dernier contact qu’ils ont reçu de la Commune était en janvier 2022 par lettre d’avocat. "Cela disait en gros que ce soit le passage par les voiries existantes [NDLR: le centre de Dolhain] ou une nouvelle voirie de contournement, la Commune n’en veut pas avec arguments à l’appui pour démonter les deux alternatives proposées. Nous, on est resté là-dessus. […] Le permis d’extraction de la carrière arrive à expiration, il fallait relancer une demande. On n’a pas eu de réponse de la Commune, on a déposé". Ce que regrette le plus l’entreprise, c’est d’être pris, selon elle, comme un argument électoral.
30 camions de plus
L’entreprise rappelle que "même si le projet Eloy-Lambrighs ne se faisait pas, il y a cent passages [NDLR: de camions] par jour dans le centre-ville". Et ajoute que "c’est faux de dire qu’on ne tient pas compte de la carrière à Baelen ! Aujourd’hui les deux carrières qui produisent de la pierre, génèrent à elles deux, une centaine de passages par jour dans le centre-ville. Le remblai ajouterait une trentaine de passages. On arriverait à environ 130, c’est un tiers de plus". La seule alternative viable c’est le passage par le centre-ville, clament-ils. Le contournement par le chemin de fer, "cette solution n’est clairement pas réaliste. Le long du chemin de fer, on traverse des zones vertes […]. De plus, il y a un gros souci de mobilité douce. Quelque part c’est beaucoup de nuisance comparée à une alternative qui ajoute 2% d’augmentation sur des voiries existantes ". L’entreprise espère rétablir le dialogue avec la commune.