La ministre Karine Lalieux fait le point avec les CPAS de communes sinistrées en région verviétoise (vidéo)
Mardi, la ministre fédérale de l’Intégration sociale Karine Lalieux (PS) était auprès des CPAS et des sinistrés en région verviétoise.
Publié le 18-01-2022 à 16h14
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C’est une bonne nouvelle que la ministre fédérale de l’Intégration sociale Karine Lalieux (PS) est venue annoncer aux autorités communales de Limbourg, Pepinster, Trooz et Chaudfontaine, ce mardi: la deuxième tranche d’aide financière accordée aux CPAS a été débloquée la semaine dernière. Pour rappel, 20 millions€ seront ainsi distribués aux CPAS afin de venir en aide aux sinistrés.
Au total, le CPAS de Limbourg recevra 400 000€; celui de Pepinster 634 000€; celui de Trooz 867 500€ et celui de Chaudfontaine 648 000€.
En se rendant sur le terrain auprès des CPAS et des sinistrés, Karine Lalieux a aussi voulu faire le point sur la situation vécue par les CPAS, tout en se rendant compte très concrètement de ce à quoi servent les premiers montants accordés. "Ce qu'on veut vraiment, c'est que toutes les sommes versées aux CPAS servent à tout ce qui pourra aider les sinistrés, explique Karine Lalieux. Toute personne sinistrée pourra être aidée que ce soit pour se chauffer, pour se nourrir. Le message qu'on veut faire passer, c'est qu'on est là pour les sinistrés. On veut que personne ne passe à travers les mailles du filet."
À Limbourg
Sur le coup de 10 h 30, la tournée de la ministre a débuté à Limbourg. On sait combien la commune dirigée par Valérie Dejardin a été impactée par les flots. Un tour du CPAS, fortement dévasté, a directement permis de se rendre compte du travail colossal qui doit encore être abattu pour laisser les stigmates des eaux derrière la population.
Sur place, Karine Lalieux a notamment pu rencontrer Alizée Rizzo, jeune assistante sociale de 22 ans, qui a été engagée au mois de septembre dernier pour s’occuper uniquement des dossiers relatifs aux inondations. Une utilisation très concrète des fonds fédéraux.
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D'ailleurs, les CPAS le rappellent: personne ne doit hésiter à pousser la porte des services pour obtenir une aide. "Et ce n'est pas toujours facile à faire comprendre aux personnes sinistrées, dit Justine Denis, présidente du CPAS de Limbourg. Nous sommes là! Il ne faut pas être gêné. Il faut reconnaître qu'on sent parfois que c'est très difficile de faire la démarche d'aller vers le CPAS. Mais le CPAS n'est pas là que pour les précarisés ou ses bénéficiaires, il est là aussi pour aider les sinistrés."
À Pepinster
La seconde escale de cette visite de terrain s’est arrêtée à Pepinster. Là aussi, les bureaux du CPAS ont été ravagés. Installés dorénavant dans des conteneurs à l’arrière de la maison de repos, les services redoublent de travail pour venir en aide à tout le monde. Ici, les aides fédérales vont permettre l’engagement d’un tuteur énergie. Une fonction clé quand on sait les très nombreuses questions liées à la consommation énergétique que se posent les sinistrés.
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"On espère que cette personne pourra commencer au mois de février, indique la directrice générale du CPAS pepin Marie-France Breda. On se réjouit évidemment de recevoir de nouvelles aides, c'est certain, mais on appréhende aussi un petit peu les semaines et mois à venir car on sait que la demande sera là, et de façon importante, au niveau des factures énergétiques des habitants."
À Trooz
Sur le coup de 12 h 30, Karine Lalieux s’est rendue à Trooz, sur le site de la gare, là ou est installé le chapiteau de la Croix-Rouge. Sur place, plusieurs habitants sinistrés se croisent pour venir chercher un sandwich, un café ou un peu de réconfort. Ici, ce sont encore 310 repas froids qui sont préparés le midi et 300 le soir.
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À Trooz, l'aide est encore plus que jamais nécessaire. "Vous savez, on fait ce qu'on peut, dit une sinistrée à la ministre. L'eau, on ne sait pas l'arrêter." Et un homme de renchérir: "Ce qu'il faut, ce n'est pas désigner un coupable mais plutôt dégager des solutions!"
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Six mois après les inondations, elle était de retour dans son habitation pour partager sa détresse avec les autorités politiques. Si elle est actuellement relogée à Hauset (Raeren), elle est passée par de nombreuses étapes avant de poser ses valises et d'avoir un toit au-dessus de la tête. "Après les inondations, j'ai dormi dans ma voiture, dans ma maison sinistrée jusqu'à ne plus pouvoir tenir dans le froid, dans une caravane puis dans un gîte. Aujourd'hui, je suis relogée à Hauset, oui, mais ce dont j'ai envie, c'est revenir chez moi. L'expert ne vient que le 2 février, et je sais que c'est un autre combat qui va commencer. Mais c'est fou de se dire qu'on est propriétaire d'une maison mais qu'on est SDF…"
Positive et vaillante, Awatif Rifify veut se tourner vers l'avenir. C'est en tout cas le message qu'elle a voulu faire passer à la ministre Karine Lalieux. "J'habite à Dolhain depuis 17 ans et je n'ai pas l'habitude de mâcher mes mots, poursuit la sinistrée. Faire de la politique, c'est très bien mais ceux qu'il ne faut pas oublier, ce sont les citoyens. Je n'en suis pas à mon premier traumatisme mais les inondations, c'est la cerise sur le gâteau. Je dois reconnaître que je suis chanceuse d'être Dolhaintoise quand je vois tout ce qui a été mis en place par la commune et par ses services. Il n'y a rien à dire à ce sujet. Mais là où c'est plus délicat, c'est pour les aides, les primes qu'on peut avoir. Il faut tout prouver, tout dater. La charge administrative est très lourde."
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Mais elle ne baisse pas les bras. Elle continue son combat pour s'en sortir, pour elle et pour sa fille. Dotée d'un caractère fort, elle garde la tête haute avec un message qui ne change pas depuis six mois: "Merci, courage et gardez le sourire". Ce sont d'ailleurs les mots qu'elle a inscrits, en bleu, sur les murs de sa maison dévastée.