De Gand pour aider l’école Duc de Marlborough près de 4 mois après les inondations
Des bénévoles gantois sont venus prêter main-forte au personnel. 4 mois après les inondations, la solidarité ne faiblit pas. L’école a reçu ses conteneurs, ça bouge!
Publié le 08-11-2021 à 17h00
Ils auraient pu partager un escape-game, jouer une partie de bowling ou déguster un bon repas. Et non. Ils ont plutôt décidé de dédier leur team-building à l'école Duc de Marlborough de la rue Guillaume Maisier qui sort petit à petit la tête hors de l'eau après les flots qui l'ont ravagée. "Ils", se sont les travailleurs d'une société gantoise de matériel pour l'entretien des sols, Nilfisk, qui ont fait le déplacement jusqu'à Dolhain ce lundi pour passer une journée axée sur la solidarité. "It comes from heart" (cela vient du cœur), lance Michael Coppieters, à l'initiative de cet élan (lire ci-contre). À une dizaine de bénévoles, ils ont une mission à accomplir ce jour, celle de déménager du mobilier des classes vers les conteneurs arrivés il y a peu afin que les travaux dans les locaux sinistrés puissent bientôt débuter. "C'est une aide précieuse, cela fait chaud au cœur, on vit vraiment cette solidarité depuis le 15 juillet", commente le directeur Stéphane Kariger. "On avait besoin de bras, cela tombe à pic", renchérit Caroline Boniver-Meuris, institutrice maternelle et instigatrice de cette solidarité. "On avait aussi commandé du nouveau mobilier pour les classes de 1re et 2e primaire. Il est arrivé et nous profitons de leur présence pour les installer."
C'est en effet toute une réorganisation qui doit se faire au sein de l'établissement. Pour rappel, les deux implantations de l'école fondamentale Duc de Marlborough, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont été saccagées: l'établissement primaire de la rue Guillaume Maisier et l'implantation maternelle de la rue Wilson en bord de rivière. À la rentrée, les maternelles (35 élèves) ont donc été rapatriés au rez-de-chaussée du bâtiment principal et les primaires (85 élèves) regroupés au premier étage de ce dernier. "Nous avons travaillé sans relâche mais il reste encore beaucoup à faire" en vue d'améliorer encore les conditions d'apprentissage pour les enfants sans toutefois trop les chambouler. Des enfants qui seront une fois de plus gâtés par les mêmes généreux bénévoles gantois pour la Saint-Nicolas. "On ne peut pas en dire plus sur ce qu'ils vont recevoir", chuchote Caroline Boniver-Meuris. Mais cela promet de mettre du baume au cœur de tous.
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Trois conteneurs arrivés
Les trois pavillons sont bien arrivés dans la cour de l'établissement. Des conteneurs qui seront dédiés au réfectoire pour les maternelles, pour les primaires et à une classe pour les cours spéciaux "tels que philosophie par exemple", détaille le directeur. Des nouveaux espaces qui permettent de vider une partie des locaux du rez-de-chaussée qui doivent être rénovés en profondeur. "On espère que cette phase sera terminée au printemps" pour permettre aux maternelles de définitivement poser leur valise rue Guillaume Maisier "et de disposer de leurs installations personnelles avec sanitaires et cours de récréation". Quant à l'implantation de la rue Wilson que les petits occupaient avant les événements, "je ne sais pas ce qu'elle deviendra, je sais qu'il y a des écoles intéressées mais la DGI – la Direction Générale des Infrastructures – préfère concentrer les travaux ici avant d'envisager la suite". La suite, c'est aussi la rénovation du réfectoire complètement sinistré et du gymnase qui n'en porte plus que le nom. Et ça, c'est une autre paire de manches.