«La seule alternative viable pour le moment»
Ce n’était pas un exercice facile, ce lundi soir, pour la société Lambrighs et l’entreprise Eloy que de venir exposer les conclusions de l’étude d’incidence et d’environnement réalisés pour leur projet à la carrière de Bilstain.
Publié le 14-10-2020 à 06h00
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Pierre-Étienne Eloy l’a lui-même avoué: «On vous comprend. À votre place, on serait sans doute aussi assis dans cette salle».
Pendant plus de deux heures et demie, les demandeurs du permis ainsi que les experts qui les accompagnent dans ce dossier, ont tenté d'expliquer les raisons de ce choix. Pour rappel, la carrière Lambrighs souhaite pouvoir continuer d'exploiter le site mais aussi entamer la réhabilitation d'une partie de celui-ci avec une activité de remblai. «Il y a une pénurie d'exutoires pour les terres excavées», indique Lounis Azibi, de chez Eloy. Réalisée au même rythme que l'extraction, soit à raison de 64 passages de camions par jour, cette activité prévoit d'accueillir des terres provenant d'un rayon de 25 km autour de la carrière.
Restait alors à trouver le chemin que les camions pourraient emprunter. Plusieurs itinéraires ont été étudiés, notamment par Grande Terre, Chemin Saint-Roch, les Quatre chemins ou encore Coquerai Haye. «Mais la seule alternative viable, et qui minimise les impacts, c'est de passer par le centre de Dolhain», assure celui-ci. La présence de nationales adaptées au charroi ainsi que le fait que le trafic des camions y est déjà important ont fait pencher la balance. «L'augmentation du trafic ne changera pas tellement l'environnement sonore», estiment les demandeurs, précisant au passage que la société Eloy se chargerait de l'entretien des voiries communales empruntées. Tous ont également fait part de leur envie, par leur présence au Kursaal, de voir quelles sont les alternatives possibles.
Pour le moment, la date du dépôt de permis n’a pas été communiquée. Une fois que cette demande sera formulée, une enquête publique sera réalisée durant 30 jours, permettant aux citoyens de faire part, cette fois-ci, de leurs (nombreuses) remarques officiellement.