Lorsque les conseillers sont techniciens
Vente d’un camion, achat d’un tracteur, de deux utilitaires: le conseil a été très technique, mercredi en terre lierneusienne.
Publié le 23-04-2016 à 06h00
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Minute de silence en mémoire des victimes des attentats de Bruxelles et prestation de serment d'Amélie Laurent (voir par ailleurs) pour entamer le conseil, mercredi. Un conseil qui sera placé sous le signe de la technique. Avec, par moments, des débats de théologiens. Premier dossier analysé, la vente d'un camion. 11 ans au compteur et pour le bourgmestre, Fabrice Léonard, il est «inadapté» et a déjà généré de nombreux frais de réparation. Pour la minorité, notamment André Samray, qui s'abstiendra sur le principe de la vente, il ne faut pas aller trop vite en besogne et le véhicule pourrait encore rendre des services. La majorité ne partage pas cet avis et préfère investir. Premièrement dans un tracteur. On va beaucoup discuter de sa puissance, de ses spécificités, du cahier des charges, chacun y allant de son avis. La volonté du collège, pour éviter un éventuel grief de saucissonnage de marché prévoit son outillage, même si tout n'est pas encore tranché, notamment entre une benne ou un porte-conteneurs. «Achetez du matériel qui convient», lance André Samray, repris par le mayeur: «Nous sommes grands assez pour ne pas acheter une remorque de jouet.»
Budget
André Samray évoque le budget: «Nous sommes ici à 224 000€ et vous voulez encore acheter des utilitaires», note-t-il. Fabrice Léonard relativise: «226 000€ sont prévus au budget et nous n'y dérogerons pas. Ici, pour le tracteur, compte tenu des options, tout a été budgété mais l'achat, en fonction des éléments retenus, n'atteindra pas ce montant.» Tout comme pour le tracteur, la porte reste ouverte aux occasions pour l'achat de deux utilitaires cette fois. Sur ce point, la minorité, vu les prix du marché, marque sa préférence pour du neuf. Ce qui fait bondir Daniel Tourbach: «Nous avions des C15 de l'armée qui ont tenu. Pourquoi forcément investir alors qu'il a des choses à faire dans nos bâtiments, sur nos routes.»
«Dégueulasse»
En fin de séance, Philippe Mathieu est revenu sur l'organisation d'un récent bal à Lierneux. «J'ai demandé à la directrice si le bourgmestre avait autorisé ce bal car le nom d'une boisson alcoolisée figurait sur le nom de la soirée, or c'est interdit par le règlement de police. J'ai eu ma réponse et ça en est resté là», expose-t-il.
Mais voilà, rapidement, on a taxé la minorité de critique face à la soirée. Ce que Philippe Mathieu réfute. Il lance: «Il y a eu une communication, une mauvaise communication dans ce sens. Si c'est le cas, c'est dégueulasse.» Le mayeur s'inscrit en faux: «Droit dans les yeux, je peux te dire que rien a été dit de tel.» Et d'ajouter que des mesures avaient été prises pour ce bal, notamment la correction des publicités sur le web, des caches sur les affiches. Fallait-il en arriver là? se demande André Samray. Mais la position du mayeur, par ailleurs président de la zone de police, pouvait-elle être différente? Poser la question, c'est y répondre.