Rosenmontag de La Calamine: KeNeHeMo 2.0, première réussie malgré l’absence de prince

Ainsi, dès 13 heures, les 95 chars et groupes ont pris part au départ du cortège sur la route de Liège. En ouverture, on retrouvait la Royale harmonie Saint Joseph de Hombourg (Plombières), suivis directement par le char des ex-princes. Quinze anciens étaient en effet présents pour compenser l’absence historique d’un prince de l’année (une première en plus de 70 ans de folklore local) pour représenter le comité KeNeHeMo (Kelmis, Neu-Moresnet, Hergenrath, Moresnet).

«En tout, nous sommes vingt-six mais certains ont des responsabilités dans leurs groupes et ne sont donc pas sur notre char», explique l'un d'entre eux. Amputé de son prince, symbole du carnaval rhénan cher au cœur des Calaminois, le Lundi des Roses aura tout de même rassemblé les amateurs de carnaval de la région, toutes générations et classes sociales confondues. Et c'est bien là l'essentiel.

Des spectateurs en nombre et des enfants ravis

«Plus d'ambiance et d'animation.» C'est ce qu'avait annoncé Herbert Langhor lors de la présentation du nouveau parcours. Cela s'est confirmé; avec, tant du côté de la route de Liège que des artères de La Calamine, un public au rendez-vous et des enfants particulièrement heureux de recevoir leurs habituelles sucreries. À ce petit jeu, les anciens princes se sont montrés particulièrement généreux. «Nous nous sommes mis d'accord pour nous cotiser et ainsi avoir de quoi distribuer aux enfants. Il faut également remercier les commerçants calaminois qui se sont montrés particulièrement généreux.» Chaque année, plus de 3 000 personnes prennent part aux festivités du Rosenmontag, à La Calamine.

Maylis-Kaelynn, seule princesse pour régner

Chaque année, plus de 3 000 personnes prennent part au cortège de La Calamine. Pour cette édition, faute de prince, il restait donc la petite princesse de Hergenrath, Maylis-Kaelynn I (Furman), pour régner sur l'ensemble de ces carnavalistes. La jeune princesse représente donc déjà la future génération. Celle qui sera amenée à porter ce projet de «KeNeHeMo 2.0», qui résulte d'une longue réflexion entre les différents protagonistes du carnaval local. «Nous voulons plus nous tourner vers les jeunes, pour qu'ils soient sensibilisés au folklore du carnaval, et qu'ils aient l'envie, à leur tour, de s'y investir plus tard», a d'ailleurs annoncé Freddy Renier, président du KKK (Kinder Karneval Komitee – Comité du carnaval des enfants).

Après le cortège, les festivités se sont poursuivies avec le défilé devant les ex-princes, la cérémonie du cochon brûlé, mais aussi, et c’est également une nouveauté, de nombreux concerts organisés sur la place de l’Église. Pour terminer, les carnavalistes se sont rendus à la salle du Patronage pour poursuivre la fête jusqu’au bout de la nuit… et se donner rendez-vous au Laetare pour les prochaines festivités.