À Sart, ils doivent fabriquer plus de 400 000 fleurs pour le laetare (vidéo)
Plusieurs mois de travail sont nécessaires pour réaliser les fleurs papier de soie qui viendront colorer les chars du laetare. Rien qu’à Sart, les Fleuristes en produisent 400 000!
Publié le 06-03-2023 à 15h42 - Mis à jour le 06-03-2023 à 15h45
Depuis des décennies, la grande particularité du laetare de Sart-Tiège est la présence de fleurs toujours colorées qui magnifient les chars des participants. "Même si l’origine du carnaval à Sart est plus âgée, le premier cortège fleuri s’est déroulé dans les années 1940, expliquent François Vanlimbergen et Adrien Dauvister. Puis, la jeunesse de Sart a financé la production des fleurs avec comme base du papier de soie. Dès 1980, une habitante du village, Jeanne Dothée, avait une presse qui était chez elle et elle gérait tout toute seule. Enfin, en 2017, Jeanne a souhaité prendre du retrait après plus de 35 ans."
C’est donc la jeunesse de Sart qui a pris le relais. "On a formé un petit groupe de jeunes qui s’appelle les Fleuristes. On a alors aménagé une pièce dans le sous-sol de la salle du village pour reprendre le travail de Jeanne. Au début, il nous a surtout fallu estimer la quantité de papier. Car il faut savoir que chaque année, nous préparons entre 375 000 et 450 000 fleurs de papier que les groupes devront après assembler et monter sur le char. Un nombre de fleurs qui est tout de même énorme car on utilise une demi-tonne de papier de soie par an pour une trentaine de coloris différents. Le coût total, d’environ 7 000 €, est entièrement pris en charge par la jeunesse de Sart qui finance le tout via les différentes soirées durant l’année."
Cette fabrication demande pas mal de travail et d’organisation. "Chaque responsable de char vient passer sa commande. Certains passent commande au mois de décembre et d’autres en février. Nous, on s’y attelle dès début novembre. On s’attendait à ce que les commandes soient moins importantes vu que les chars de 2020 ne sont jamais sortis. Mais au final, c’est comme une année normale car certains ont voulu changer d’idée et d’autres ont eu besoin de fleurs pour donner un coup de neuf à leur char."
Enfin, cela demande quand même pas mal d’heures de travail. "Il faut entre une et deux soirées par semaine à raison de six personnes depuis novembre. Et nous avons aussi une équipe qui réalise les fers pour les fleurs en les découpant à taille avec une pince hydraulique. Et ils découpent tout de même 300 kg de fer par édition."