Lucy Deblon pose sa folle histoire sur papier
À bientôt 87 ans, Lucy Deblon-Marquet (Tiège) sort «L’infirmière et le paysan», autobiographie retraçant une vie (très) riche.
- Publié le 09-10-2017 à 06h00
Lucy Deblon-Marquet, vous avez publié en septembre l’ouvrage «L’infirmière et le paysan: Regard sur la vie d’une femme». Une œuvre autobiographique…
Pendant plusieurs années, j'ai réalisé des écrits sur ma vie – car j'en ai quand même connu, des choses. À la main, au brouillon. Car j'avais envie de transmettre mon histoire à ma descendance – et puis la petite histoire raconte toujours la grande histoire (sourire). Je ne pensais franchement pas les éditer jusqu'à ce qu'une petite-cousine, Ludwine Deblon, Bruxelloise, se montre très emballée, me pousse un peu et décide de m'aider dans le processus: retranscription, mise en page, système d'autoédition… Ça a été une réelle collaboration: sans elle, je ne l'aurais pas fait.
La guerre, votre passion pour la musique (et l’orgue en particulier), votre travail d’infirmière, votre carrière politique: votre vie comporte de nombreux chapitres. Lequel occupe la plus grande place dans «L’infirmière et le paysan» (titre référence à son mari agriculteur, Émile Deblon)?
Logiquement celui sur mon job d'infirmière (NDLR: spécialiste dans l'accouchement sans douleur), que j'ai exercé pendant trente-cinq années. Je n'ai pas compté, mais ce chapitre doit prendre entre trente et quarante pages. sur plus de deux cents.
Transmettre un héritage écrit était-il important à vos yeux?
Oui. Je crois que ça vient de la frustration que j'ai éprouvée de me rendre compte que j'oublie partiellement tout ce que me racontait mon père. Né en 1903, il en avait pourtant à conter… Ce n'est plus très clair dans ma tête, et je ne souhaitais pas que mon histoire se perde, pour mes enfants et petits-enfants. Même si, je me répète, mon intention n'était pas de publier: je n'aime vraiment pas me mettre en avant. Je ne veux pas devenir une idole. Je pense d'ailleurs que ça a été l'accouchement le plus compliqué de ma vie (rires)!