Encore une crèche, la Main douce, qui arrête ses activités en région verviétoise
Une nouvelle crèche est contrainte de cesser ses activités en région verviétoise, laissant encore des parents dans l’embarras.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/f77be724-2892-4268-85f5-5f30ddb26c53.png)
Publié le 16-05-2023 à 18h00 - Mis à jour le 16-05-2023 à 18h47
:focal(545x371:555x361)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KDDSAC6B3NE7RKUT47JJ2WCXKU.jpg)
Les annonces de fermeture de milieux d’accueil pour des raisons financières s’accumulent tristement ces derniers mois en région verviétoise. Ce lundi, c’est la crèche de la Main douce, qui offrait 14 places (équivalents temps pleins) à Herve, qui cessait ses activités. "Fin avril, on a été prévenu de la fermeture de la crèche, par SMS puis par courrier recommandé. Dans le contrat que l’on a signé, il y avait un préavis de trois mois. Il prenait court le 1er mai et allait jusqu’au 31 juillet", explique cette maman, et de poursuivre, "Mais, entre parents on se doutait quand même que quelque chose allait arriver, puisque l’accueil de tous les enfants n’était plus possible (NDLR: le personnel étant réduit car une stagiaire avait trouvé un autre lieu de stage), mais on ne s’attendait pas à ce que du samedi au lundi on se retrouve démunis à devoir s’organiser pour placer nos enfants !"
Heureusement cette enseignante est "bien entourée" et peut compter sur différents proches pour "jongler" jusqu’à la fin de l’année scolaire. "Mais il reste encore une année de crèche après mes congés, et ce n’est pas possible de jongler pendant un an avec plusieurs personnes sur une même semaine… J’avais déjà commencé à chercher pour septembre, je suis à quarante milieux d’accueil et accueillantes contactés, et je n’étais pas exigeante au niveau de la situation, au niveau des jours de la semaine,…J’ai peut-être une place pour le mois de septembre, si une autre maman ne la prend pas avant moi."
Avec les autres mamans en difficultés, elles s’entraident en communiquant les bons plans sur un groupe what’s app, ou encore pour contacter ensemble l’ONE, comme ce lundi matin. "On hésite à écrire un petit message toutes ensemble à partager sur les réseaux sociaux, pour voir si cela a un impact. On est un peu démunies… Il n’est pas question d’incriminer la crèche, au contraire, on veut toucher un peu plus loin, en se disant bon dieu on n’est pas les seules à se retrouver dans cette situation. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas !"
Davantage de places communales
Marianne Dalem, échevine de l’accueil de l’enfance, rappelle qu’au niveau de son champ d’action, au niveau communal, des projets sont en cours pour augmenter les capacités d’accueil. "Heureusement que ces projets sont sur les rails, quand on entend l’évolution à gauche à droite, heureusement que l’on essaye par ailleurs d’investir un maximum dans des ouvertures de places !"
En octobre 2023, la capacité de la crèche communale passera ainsi de 63 à 70 places (équivalents temps pleins) grâce à un 6e service. "C’est un service de capacité un peu moindre que les autres, qui sont à 12 places, mais qui permet d’accueillir les enfants qui sont en fin d’accueil et de libérer un autre service pour augmenter les rythmiques, les nouveaux groupes pour les nouveaux bébés." Un autre projet de passage du co-accueil des Lutins du parc en mini-crèche va également être réalisé dans les prochains mois grâce à des subsides de la région et de l’ONE. "Le co-accueil qui a une capacité de 8 enfants va passer à 11 avec ce statut. On doit créer notamment un bureau pour la direction etc., donc il y a des aménagements à faire, mais aussi des travaux d’isolation parce qu’il sera au dernier étage, une visite des pompiers,…"