Des élèves herviens ont découvert toute l’atrocité nazie à la maison d’Izieu en France (photos et vidéos)

Seize écoliers de 6e primaire de l’école de José (Herve) ont découvert la Shoah et l’extermination nazie en France, à Izieu. Un exemple d’atrocité avec 44 enfants envoyés à la mort. Reportage.

Quarante-quatre. C’est le nombre d’enfants qui ont été déportés, le matin d’un sombre 6 avril 1944, du côté d’Izieu, dans la région lyonnaise en France avant d’être gazés à Auschwitz par les nazis allemands. Un chiffre glaçant, toujours 79 ans après.

Mais surtout une difficile histoire qu’ont découverte en cette fin de semaine dernière quatre écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont les élèves de 6e primaire de l’école communale de José à Herve. Tous ces élèves étaient empreints d’une très vive et forte émotion au fil des récits découverts.

Ce projet scolaire est ainsi poussé par la Fédération Wallonie-Bruxelles dont le ministre-président Pierre-Yves Jeholet a fait le déplacement tout au long du dernier week-end en compagnie également de représentants de chaque culte de Belgique. "L’objectif de cette mission, c’est vraiment le devoir de mémoire, détaille le ministre-président hervien. Je pense qu’on doit se rappeler ce qu’il s’est passé durant les deux guerres mondiales, les atrocités, les barbaries dont ont été victimes les soldats bien évidemment mais aussi la population et les enfants. Et ici, la maison d’Izieu est vraiment un endroit symbolique. Un endroit mémoriel retenu par les autorités françaises car ce sont 44 enfants qui ont été victimes d’une rafle le 6 avril 1944 par la Gestapo. Ils ont été déportés à Auschwitz et sont tous morts, gazés. C’est donc important de pouvoir l’expliquer aussi à nos écoles. C’est pourquoi nous avons des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont une provenant de José, qui sont venues sur place pour comprendre ce qui s’est passé. Et qu’on n’est jamais à l’abri des régimes totalitaires, fascistes ou du nazisme. Il y avait à découvrir des dessins, des textes, des lettres que ces enfants écrivaient et qui sont remplies d’émotion. Il y a aussi un musée qui est très explicatif, une ancienne prison pas très loin,… Et nous avions des représentants de toutes les communautés philosophiques présentes à nos côtés car demain, comme dans le passé, d’autres communautés pourraient être victimes de telles atrocités. Le devoir de mémoire est un élément très important au cœur de cette mission."

Une charte pour pérenniser le devoir de mémoire sur la Shoah à Izieu

Pierre-Yves Jeholet souhaite également faire perdurer ce devoir de mémoire à Izieu dans le futur. "Avec le président de la maison d’Izieu, nous avons signé ici une charte d’entente et engageante pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. On a envie de pérenniser cette mission, de faire profiter les écoles de cette mission et du devoir de mémoire.

C’est essentiel. Et la maison d’Izieu de travailler avec nous via des outils numériques et pédagogiques. Car ils sont vraiment très bien documentés grâce à un travail exceptionnel de recherche. Enfin, les élèves sont particulièrement sensibles au sujet car nous parlons d’enfants ici."

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