39 parcelles à bâtir en 2023 à Chaineux?
L’arrière du village de Chaineux, entre l’église et l’autoroute, est visé par un projet d’urbanisation porté par une société spadoise.
Publié le 10-05-2022 à 07h54
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La SPRL Immo Simsadie, fondée en 2010 et portée par Yves Lejeune (lié à la société Lejeune & Fils, avenue Reine Astrid à Spa), envisage de déposer une demande de permis d’urbanisation pour l’aménagement d’une zone d’habitat de 3,7 hectares (37000 m2) à Chaineux (Herve), entre la rue du Village, la rue de l’Espinette, la rue des Pinsonniers et la bretelle autoroutière qui joint l’E40 (venant de Liège) à l’E42 (vers Verviers).
Le porteur du projet a, conformément à la législation, organisé une réunion d’information préalable à la réalisation d’une étude d’incidences. Elle se tenait fin avril dans les locaux de l’école de Chaineux. Les citoyens, environ 45 personnes, ont ainsi pu s’informer, poser des questions, prendre connaissance du projet…
"Ces 3,7 hectares sont situés en zone rouge, une zone à construire, sur des parcelles qui nous appartiennent , expose Yves Lejeune. Nous avons, il y a 2 ans, entamé les démarches vis-à-vis de la Ville avant un avant-projet qui a été revu à quatre reprises suite aux desiderata et impositions de la Ville et de la Région wallonne. Le projet est semi-abouti et il était prêt à être présenté lors de la réunion d’information, étape préalable à l’étude d’incidences réalisée par une société indépendante qui tiendra compte des remarques et analysera donc les incidences."
Près de 40 parcelles à bâtir
L’accès aux trente-neuf parcelles, qui seront laissées libres de constructeur, se fera par la rue de l’Espinette. "Le taux d’équivalent habitat par hectare est très bas: 10 alors que nous étions au début à 20. Nous avons dû réduire le projet. Les parcelles font entre 500 et 800 m2, pour des maisons unifamiliales de deux, trois et quatre façades." Difficile d’en estimer, à l’heure actuelle, le prix au mètre carré, puisque le projet ne serait pas finalisé avant fin 2023 (les terrains sont, à ce jour, vendus pour 120 à 140 €/m2, en moyenne). De plus, le porteur du projet est soumis à diverses impositions… qui pourraient encore être revues. "On va notamment planter 150 arbres et 50 arbres fruitiers, mais aussi 800 mètres de haies. On va créer deux grandes zones de loisirs, et deux liaisons piétonnes (derrière l’église et vers le piétonnier le long de l’autoroute)."
Le «quartier Saint-Gilles»
Le "quartier Saint-Gilles", du nom de l’église de Chaineux auquel il sera adossé, se voudra donc fort "boisé" . "On recrée une zone d’arbres le long des habitations des riverains et près de l’autoroute pour couper au maximum le bruit. Là, où se trouve déjà un mur antibruit, nous créerions un merlon en terre afin de diminuer encore davantage le bruit vers le village et les habitations de Chaineux" , précise encore Yves Lejeune, pour qui la suite se profile avec l’étude d’incidences avant un dépôt du projet auprès de la Ville de Herve. Ville qui souligne, via l’échevin de l’Urbanisme Bernard Allelyn, que le demandeur "a mis le paquet sur les plantations, a prévu un merlon… Ce ne sera pas du tout au béton" .
«Le plus respectueux possible»
"C’est une zone complètement constructible au plan de secteur. Elle a déjà fait l’objet de plusieurs projets depuis les années 80, ils n’ont jamais abouti. D’après les habitants de Chaineux, la dernière présentation date de 2014. Ici, cela fait deux ans qu’on discute avec le demandeur sur ce projet. On a déjà effectué un travail important d’analyse et de recadrage, et nous estimions que le travail préalable en amont était arrivé au bout, que c’était mûr pour être présenté. Ce qui fut fait dans la salle de gym de l’école devant une cinquantaine de personnes."
L’échevin Allelyn mentionne qu’il est "légalement autorisé de construire sur ces terrains" . "Notre rôle, c’est que ce soit le plus approprié possible, le plus respectueux possible. Après une première présentation aux riverains, avec une information détaillée du projet, il y aura une récolte d’avis via l’étude d’incidences et via l’enquête. On est au jour 1 de la procédure. Le demandeur espère obtenir le permis en octobre 2023, ce qui nous semble assez réaliste. Ce projet proposerait aussi des terrains ni trop grands ni trop petits pour les Herviens désireux de rester sur notre commune" , conclut Bernard Allelyn. On n’y est pas encore, mais la procédure est lancée.