L’Intermarché de Herve veut augmenter sa taille… et être énergétiquement indépendant
L’Intermarché de Herve souhaite passer à 2 500 m2 de superficie. Une nécessité face à la concurrence implacable sur Herve.
- Publié le 01-04-2022 à 06h00
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En huit ans, sur l’axe Battice-Herve (en comptant Outre-Cour), le Lidl a été complètement rénové (fin 2014), le Colruyt est neuf (décembre 2017), l’Aldi a déménagé (septembre 2020), l’AD Delhaize de Battice a introduit une demande d’extension (février 2021), l’AD Delhaize de Herve a fait peau neuve pour devenir un Proxi (mars 2021) et un supermarché de taille moyenne est annoncé sur le site Chapelier (d’ici 2025). Face à cela, l’Intermarché a… sensiblement augmenté sa surface en réorganisant sa réserve (fin 2015). Mais le Mousquetaire de Herve aiguise son épée pour rester dans le coup et offrir une expérience client encore plus qualitative. Un budget de deux millions d’euros est bloqué par Hubert Royen pour, d’ici deux ans, transformer son Intermarché.
"On phasera les travaux en plusieurs étapes, tout un travail d’organisation doit être planifié car nous n’en sommes qu’au début du projet. Mais l’idée est de ne pas fermer le magasin, de minimiser les désagréments au maximum avec, à mon avis, une période de ralentissement de l’activité."
Quelle échéance?
Ce mercredi 30 mars, en soirée, le patron rencontrait une dizaine de riverains, après une première présentation à l’administration communale à la mi-mars. Présent à Herve depuis 15 ans, l’Intermarché fait désormais partie "des meubles"."On est intégré dans le tissu, et il n’y aura pas de perturbation par rapport à ce qui est existant si ce n’est que le bâtiment sera agrandi de 500 m2et que le parking sera modifié (une partie est toujours en jachère, l’idée est de récupérer cette partie pour rééquilibrer les choses). Les riverains étaient intéressés par les nuisances sonores. Nous avons, actuellement, un frigo du “mauvais côté”. On va le déplacer, donc le peu de nuisances d’aujourd’hui ne seront plus là. Ils s’inquiétaient, aussi, sur la sécurité du parking la nuit. Nous avons prévu de le sécuriser différemment, en déplaçant une barrière."
Le projet sera enclenché dès 2023, avec un gain de superficie à partir de 2024."Nous allons avoir la procédure de l’enquête environnementale (car le bâtiment fera plus de 2500 m2), et les riverains seront interrogés. Il y aura une étude sur la mobilité, des recommandations qui seront intégrées dans le projet avec l’espoir d’introduire le permis en fin d’année. C’est une procédure longue mais nécessaire."
Nécessaire, elle l’est à plus d’un titre. Pour respecter le processus administratif, certes. Mais aussi pour rénover l’outil et, ainsi, répondre à la concurrence implantée sur 4 km de nationale 3."Il faut évoluer pour que les clients continuent à venir chez nous. Ainsi, nous souhaitons redévelopper l’offre en poissons, fruits et légumes (avec davantage de place) et accroître la présence des producteurs régionaux. Nous en avons déjà 60, mais on leur donnera encore plus d’espace pour se démarquer de la concurrence", poursuit Hubert Royen.
Indépendance énergétique
En partenariat avec Enersol, l’Intermarché souhaite aussi élargir son champ de panneaux photovoltaïques. La toiture de 2000 m2est déjà équipée, des panneaux seront rajoutés sur 500 m2."C’est toujours à l’étude mais on travaille sur un projet durable, au-delà des panneaux, pour être le plus économe possible en énergie. On passerait à un système qui nous permettrait de chauffer totalement le magasin. Pour le moment, alors que nous avions bien négocié nos prix pour l’année, nous en sommes à une charge supplémentaire de 40% pour les coûts énergétiques. C’est hallucinant, le budget a explosé", conclut le patron, qui voit bien son Intermarché devenir indépendant de telles fluctuations.