La caserne des pompiers vendue à l’ADMR
L’ADMR (aide à domicile en milieu rural) va acquérir la caserne des pompiers de Herve, avenue Dewandre, contre 625 000€.
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- Publié le 22-03-2022 à 14h45
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C’est officiel: l’ADMR (aide à domicile en milieu rural) va acquérir la caserne des pompiers. Le montant? 625 000€ pour 1 505 m2 avenue Dewandre.
"En 2015, c'est le début de la zone de secours, et ça a provoqué un petit chamboulement dans les communes avec un mode de fonctionnement complètement revu", a présenté le bourgmestre. Pour les pompiers, "ça a permis des économies d'échelle" (sic) a précisé Marc Drouguet (HDM), tout en permettant de lancer "de grands projets comme les casernes de Verviers et du Plateau".
Celle de Herve, justement, est en chantier depuis novembre et les murs vont doucement être dressés, les fondations étant presque achevées. En 2023, les pompiers pourront donc quitter les casernes de Battice (qui sera rasée et qui fait l'objet d'une réflexion globale) et de Herve. Cette dernière, justement, sera vendue à l'ADMR. "On a déjà eu des discussions et on avait un intérêt de l'ADMR, qui permet aux personnes d'un âge mûr de rester à domicile le plus longtemps possible. La structure est originaire de Bruyères. Elle s'est agrandie et a intégré une structure de Namur. Elle compte aujourd'hui 280 personnes et est implantée dans le centre de Herve. On vient donc avec cette convention, et le prix a été validé par les notaires en tenant compte de la finalité sociale et des spécificités. D'ailleurs, en cas de revente, l'affectation du bien devra rester à finalité sociale et la Ville devra être prévenue", a rassuré Marc Drouguet.
EPH n’est pas pour
Boris Chandelle, pour le groupe EPH, a insisté sur le fait qu'il "n'a rien contre l'ADMR", mais s'est demandé "pourquoi vendre? ". "Il y a des bâtiments communaux aux alentours (NDLR: la Maison Troisfontaines, car l'hôtel de police appartient à la zone de police) et on devrait garder la mainmise sur l'ensemble. Pourquoi pas une consultation citoyenne? Pourquoi pas un bail de location? On a de l'information, pas de la concertation. Et il n'y a pas d'urgence, on demande un report pour envisager le futur ensemble."
On votera ce point, il n’est pas nouveau et on a déjà eu le débat
Marc Drouguet s'y est opposé, rappelant que le point était passé en commission en 2019 et qu'aucune proposition n'avait été formulée par EPH. Le projet n'est pas neuf, il est vrai, puisqu'il a déjà fait l'objet d'un débat (animé) ennovembre 2018 et même d'un report au conseil de janvier 2020. Sans compter nos articles des 23 octobre 2019 et 9 février 2021. Nul ne pouvait ignorer le destin de la caserne de Herve. "Ils avaient eu l'idée d'un étage sur le Try, ça ne se fera pas. La location leur a été proposée, ça ne les intéressait pas. La Commune aura un droit de préemption. Nous sommes vigilants par rapport à la situation existante et à ce qui pourrait se passer après. Mais on votera ce point, il n'est pas nouveau et on a déjà eu le débat. Il ne faudrait pas non plus laisser passer le train par rapport à cette ASBL", a-t-il défendu. Le président du CPAS a noté "qu'on garde un gros fournisseur d'emplois sur Herve, et proche de nos services".
Boris Chandelle s'est demandé s'il était nécessaire de garder l'ADMR au centre-ville. "On nous a peut-être informés en 2019, j'avoue ne pas en avoir le souvenir (sic) mais on a posé des questions. On n'a pas été proactif, c'est vrai."
HDM et le PS (chuchotant "dans finalité sociale, il y a le mot… social") ont approuvé la vente, EPH a voté contre.

1.Tour panoramique: le retour
"C'est le retour de la tour, s'est amusé l'échevin Bernard Allelyn (HDM). Je vais pouvoir aller dans les "silences on jase" de L'Avenir." On n'allait pas attendre jusqu'à samedi… Divisé en six lots, le nouveau cahier des charges a été détaillé par l'échevin de l'Urbanisme. Il est majoré, vu la hausse du prix des matériaux, pour désormais atteindre un budget de 1,986 million d'euros (en grosse partie subsidiée, mais les hausses sont pour les comptes de la Ville de Herve).
Le PS, par la voix de Jean-Claude Dumont, a "ce sentiment que le dossier patauge, il est temps d'avancer". Le groupe EPH, via Luc Malvaux, est d'un autre avis. "En période de prospérité, hors de tout contexte, c'est une belle idée. Mais nous ne sommes pas en dehors de tout contexte et nous ne vivons pas une période de prospérité. Il y a eu le Covid, les inondations, le réchauffement climatique, la guerre en Ukraine… On comprend difficilement qu'on consacre deux millions d'euros à la construction de cette tour qui n'est pas de l'essentiel. Qu'il provienne de subsides ou de la Ville, cet argent devrait être réservé à des causes plus importantes: il faut reporter cette construction. Sur l'idée, on est d'accord. Sur le moment, ça tombe très mal", a-t-il exposé.
Bernard Allelyn respecte la position, mais il n'est "pas du tout du même avis". "Clairement, on est dans un moment compliqué. Mais le rôle des pouvoirs publics, ce n'est pas d'investir que quand le ciel est bleu. C'est un investissement pour le futur, un outil de développement du territoire qui mettra le Fort de Battice en avant. C'est un effet de levier qui peut servir à tout le monde, et notre rôle est justement très important." HDM et le PS ont, ici aussi, approuvé le point. Au contraire d'EPH.
2.Un nouvel outil pour les ouvriers
Le service voirie va recevoir une excavatrice sur roues. Estimée à 173 000€, cette machine de minimum 10 tonnes remplacera l'ancienne (achetée d'occasion il y a une vingtaine d'années) et tournera "au quotidien".
3.Guerre en Ukraine
La Ville de Herve et le CPAS ont mis en place une cellule dédiée aux répercussions du conflit en Ukraine. "On a ouvert la chapelle pour les dons (on a des publications sur le Facebook de la Ville), on réfléchit à la manière d'accueillir les Ukrainiens puisqu'on parle de 70 000 personnes en région wallonne", a commenté Marc Drouguet. Éric Jérôme a rappelé les aides mises en place. "Fedasil va nous attribuer des personnes, mais nous sommes aussi en contact avec Miechow (en Pologne), puisque la ville avec laquelle nous sommes jumelés est elle-même jumelée avec une ville en Ukraine. Il y a des amitiés qui peuvent jouer… On peut aider, et les citoyens peuvent aussi venir nous aider", a précisé le président du CPAS.