Urbanisation: 150 maisons de plus à Grand-Rechain?
Jusqu’à 150 maisons supplémentaires rue du Tiège à Grand-Rechain? Le plan communal d’aménagement pourrait modifier ce village.
Publié le 22-02-2022 à 11h59
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La semaine dernière (le 14 février), le schéma d’orientation local (SOL) de la Driesch 2 a créé le débat au conseil communal d’Aubel. Ce lundi soir, les mêmes craintes (mobilité, urbanisation, cohérence…) sont apparues à une dizaine de kilomètres, à Herve, concernant la future urbanisation de l’arrière du village de Grand-Rechain, entre l’avenue des Platanes, la rue du Tiège et la rue de l’Agolina.
En juin 2021, T.Palm introduisait une demande de permis d'urbanisationpour la construction de 18 logements, une voirie, une connexion piétonne, une placette et un bassin d'orage. Ce projet est la première pierre d'un plan communal d'aménagement du territoire (PCA) qui pourrait, à terme, déboucher sur 138 à 181 maisons. L'été dernier, une "association belge des riverains mécontents" s'était prononcée avec un mot clair: "non!". Lundi, à Herve, ce fut "oui" à l'unanimité du conseil pour la création de la voirie… et de la voirie uniquement.
"La zone précédemment appelée PCA a été approuvée par le conseil le 29 février 2016, et la même année approuvée par un arrêté ministériel, a présenté Bernard Allelyn (HDM), échevin de l'Urbanisme. Ce projet de PCA vise à éviter l'anarchie au niveau de l'aménagement du territoire, à l'organiser sur une zone constructible (une zone agricole pour les riverains, mais bien à bâtir au plan de secteur). Des avis ont été sollicités (AIDE, CCATM…) et le projet répond à ce qui était prévu dans le PCA. Il n'y a pas de raison de s'opposer à la création de la voirie (NDLR: 1 324 m2, cédée à la Ville)… qui ne sera pas mise en œuvre demain puisqu'il y a encore le volet permis d'urbanisation."
Avant que le bourgmestre de Herve ne rappelle que la Ville "a hérité du plan de secteur et qu'on était face à une situation compliquée en justice jusqu'en 2012 ou 2013 (on a dû se résoudre à structurer la zone pour avoir un ensemble cohérent)", Boris Chandelle, pour EPH, a pointé l'absence de phasage dans le SOL, les nombreuses remarques des riverains (environ 200 courriers, dont certains positifs) et le souci de ne prévoir qu'une seule entrée/sortie pour 18 habitations sachant "que si 95% du SOL se met en route, nous aurions quasiment 150 habitations, d'où le risque d'un goulot". La placette a aussi été évoquée, de même que l'accès aux deux derniers lots.
À ces interrogations, Bernard Allelyn a répondu que le conseil ne se prononçait à ce stade que sur la voirie et qu'une réunion s'était tenue sur place avec cinq riverains, la Ville et le promoteur. "Le PCA n'est pas organisé en phasage mais la Ville n'est pas propriétaire du foncier, ce sont des privés. Dans le futur, c'est un maillage de plusieurs entrées et sorties… Il y a trois possibilités de sortie à créer, et pour urbaniser les différents terrains il y en a qui seront inévitables (au minimum sur la rue de l'Agolina). Par rapport à la placette, c'est une demande des pompiers d'avoir une zone de rebroussement pour faire demi-tour. On a évoqué ce problème et un passage sera prévu pour que les gens puissent rentrer chez eux. Et la placette n'aura pas vocation à être un parking commun."

1.Espace Georges Dechamps: des sièges déjà usés
EPH a interpellé sur l'état des sièges dans les gradins, car "certains cassent ou sont cassés alors qu'en 2020 on a dépensé 120 000". La minorité "trouve étrange que des sièges cassent après deux ans". Philippe Dumoulin (HDM), échevin de la Culture, a rappelé que le marché datait d'août 2020. "Le placement a eu lieu en mai/juin 2021, on a fait le point de l'évolution de la tribune… Et on a remarqué, en janvier, que des dégradations se produisaient au niveau des sièges. La firme est venue ce lundi, ils ont réparé et restabilisé la tribune. Ils vont refaire six sièges pour vendredi, et il est bien évident qu'il y a une garantie: 2 ans sur l'électricité, 5 ans sur les sièges et 10 ans sur la structure." EPH s'est dit "soucieux du sujet" pour les années à venir.
2.Tempête: le bilan
Ces derniers jours, des arbres se sont couchés route de Maestricht et rue des Doyards. Vendredi, la Ville a fait fermer le centre de Bolland et la route de Maestricht. "Dimanche, on a pris la décision de refermer le centre de Bolland jusqu'à ce lundi, et les arbres seront abattus dans la semaine (ce mercredi) pour rouvrir la route sereinement", a mentionné Marc Drouguet.
3.Travaux
Herve et Thimister-Clermont vont remettre en état le chemin Chalbot (entre Fastré et la route de Battice). Long de 1 300 m, il est à cheval sur les deux communes, raison pour laquelle une convention a été signée. Le montant est de 312 500€ dont 112 500€ pour Herve. "On devra être vigilant après la réfection car quand une rue ou un chemin est refait, on a d'autres problèmes comme la vitesse", a précisé le bourgmestre.
Par ailleurs, Herve compte 1 400 bouches d'incendie, elles seront remises en état par "des spécialistes", à savoir la SWDE (la société wallonne des eaux).
4.Logementsinoccupés
Luc Toussaint (EPH) a constaté que plusieurs logements sociaux étaient non occupés à Beauvallon et rue du Fusillés. Le conseiller a interrogé sur les contacts avec Logivesdre. Président du conseil communal, Thierry Lejeune préside aussi Logivesdre. "On peut faire le détail de la structure mais, ce soir, c'est un administrateur qui doit te répondre. C'est plus complexe que ce qu'on ne le pense." Ainsi, Éric Jérôme a informé avoir conscience de la situation "qui concerne l'ensemble des structures de logements sociaux". "Il y a l'utilisation des locataires, car on récupère les logements parfois dans un état pitoyable. Le bâti a de l'âge et on a un programme pour les remettre en état. Il y a des logements bientôt à vendre. Puis d'autres raisons (des gens en maison de repos…). Pour lutter contre ça, il faut des moyens et du personnel technique en suffisance. Et les moyens sont limités puisque les loyers sont plafonnés à 20% pour des revenus précaires ou modestes (en moyenne 315€/mois). Logivesdre a décidé de faire un marché public pour aller chercher des entreprises extérieures et, depuis un an, on a remis en location 285 logements (sur un total de 3 000) dont 167 suite aux inondations. À Herve, il y a 23 logements inoccupés sur 408, soit 3,4%: 4 sont à vendre, 5 vont être reloués et 14 sont vides car il y a de gros travaux à effectuer."