Les effets de l’explosion du prix de l’énergie se font ressentir dans les CPAS verviétois

À Herve, le nombre de demandes d'intervention n'a fort pas augmenté. "Mais on a énormément de gens qui viennent au service énergie parce qu'ils sont inquiets par rapport à leur facture ou qui viennent se renseigner sur ce qu'ils doivent faire avec leur fournisseur d'énergie, explique le président du CPAS Éric Jérôme (HDM). Les décomptes des sociétés d'électricité ayant du retard, on s'attend à ce qu'il y ait une augmentation des demandes, notamment d'un autre public, qui n'est pas forcément habitué du CPAS".

La classe moyenne touchée aussi

Cette tendance se traduit déjà à Verviers. "Les demandes émanent de personnes qui sont au chômage, qui ont un bas revenu, ou de familles monoparentales mais cela commence aussi à s'étendre à la classe moyenne, indique la présidente du CPAS Gaëlle Denys (PS). Le coût de l'énergietouche toutes les couches de la population, car les prix sont exorbitants". Deux aides peuvent toujours être proposées: le tarif social pour l'électricité, qui s'applique aux personnes bénéficiant de l'intervention majorée (BIM), et le tarif social conjoncturel (qui devrait être prolongé) pour le Covid et qui a été élargi aux personnes victimes des inondations. Cela permet d'avoir un montant de consommation plus intéressant et donc une régulation annuelle moins douloureuse. "Elle tourne souvent autour des 40€. Néanmoins, on remarque qu'avec l'augmentation des tarifs, les régulations ont doublé et atteignent les 80-100€. Cela a un impact pour ces personnes aussi", note Gaëlle Denys. Un fonds gaz et électricité est également ouvert à toute personne. "Les autres années, on ne prenait pas en charge les factures mensuelles. Au vu des acomptes parfois demandés, on est en train de revoir notre manière de travailler. Ce n'est pas gérable pour ces personnes." Le CPAS verviétois fait aussi face à de nombreuses demandes de dépannages de compteurs à budget. "Ceux-ci se vident plus vite que d'habitude."

Les CPAS en sont conscients, le pic des demandes devrait arriver fin mars, début avril. " Preuve en est, on est davantage soutenu par les pouvoirs publics, lance le président du CPAS de Dison, Régis Decerf (PS), mentionnant aussi une hausse de 10-15% des demandes au fonds "énergie" en 2021. Les subsides du Fédéral ont presque doublé. On a aussi reçu un fonds de la Région wallonne pour pouvoir toucher un public plus large."

Les communes rappellent que des conseillers en énergie peuvent aider les citoyens à diminuer leurs factures, en revoyant par exemple l’isolation du logement. À Dison, une personne sera bientôt engagée à cet effet.