Vaccin chez les 5-11 ans : déjà 2 jours complets à Pepinster
La vaccination se poursuit chez nous. Dès le 19 janvier, les 5 à 11 ans pourront aussi en bénéficier. Et la demande est là.
Publié le 12-01-2022 à 08h00
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Ce mercredi, la phase pilote de vaccination des enfants âgés entre 5 et 11 ans démarrera en Wallonie au sein de deux centres, à Liège et à Mons. Il faudra encore patienter une petite semaine, jusqu’au mercredi 19 janvier, pour que cela soit également possible dans notre arrondissement. Celle-ci se tiendra les mercredis après-midi et samedis matins dans les centres de Malmedy et de Pepinster, avec, comme partout, une version pédiatrique du vaccin Pfizer-BioNtech.
Éric Dessart, médecin coordinateur des différents centres de la région verviétoise, le confirme, les demandes sont déjà nombreuses. "À Pepinster, pour ce mercredi 19, je n'ai plus une place en pédiatrique. Tout est complet, indique celui-ci. Et c'est pareil pour le samedi. La demande sur le terrain est là. On se réjouit de pouvoir les accueillir."
On le sait, cette décision de faire vacciner son enfant peut parfois faire l'objet de débat voire d'une vive opposition entre les parents, notamment s'ils sont divorcés. "On est présents pour les informer et les aider à trouver un compromis. Ce que les psychologues proposent aussi, c'est d'écouter l'enfant. Même à 6 ans, il a une certaine maturité. On a eu des enfants qui se sont présentés au centre de Pepinster avec leurs parents, pensant que c'était déjà possible, et qui nous disaient clairement qu'ils voulaient se faire vacciner", poursuit Éric Dessart. L'une des premières raisons invoquées est l'envie de continuer d'aller à l'école. "Garantir la scolarité est l'un des grands objectifs, précise-t-il. Le docteur Marie-Christine Seghaye, chef de service en pédiatrie au CHU Liège est confiant et estime qu'il n'y a pas de contre-indications par rapport au vaccin. Les jeunes ont certes moins de risques mais il y a tout de même des enfants de moins de 10 ans qui sont hospitalisés à cause du Covid."
Pour rendre l'acte plus convivial et rassurer davantage les enfants, quelques décorations vont être installées dans les deux centres concernés. "On ne va pas en mettre de trop non plus parce qu'on ne veut pas que ce soit Disney", sourit le médecin coordinateur.
Le centre de Herve cartonne
Depuis plusieurs semaines maintenant, la campagne de vaccination pour la 3e dose bat son plein. "On a également toujours quelques premières doses et deuxièmes doses. Une vingtaine par semaine, par centre, en moyenne. Ce qui est bien". Toutes les lignes du centre de vaccination de Pepinster sont utilisées. À Malmedy, par contre, seules deux lignes sur quatre sont actuellement ouvertes. Les antennes mobiles de Plombières, Spa et Herve fonctionnent bien également. "C'est le centre de Herve qui marche le mieux. Cela a toujours été le cas. Cela s'explique sans doute par sa localisation. Il draine le Plateau, le sud de Liège et va jusqu'à la communauté germanophone. Des Verviétois et Disonais préfèrent aller à Herve plutôt qu'à Pepinster". Connu pour avoir depuis le début proposé le vaccin Pfizer, il bénéficie aussi désormais de deux lignes dédiées au vaccin Moderna. "Il s'agit ici d'une demi-dose, qui a une efficacité un peu meilleure que le Pfizer".
Du personnel de Malmedy sera donc rapatrié à Herve en cette fin de semaine. "Ainsi, cela nous permet de satisfaire les demandes sur le terrain". Cette situation ne veut pas dire que le centre de vaccination de Malmedy n'attire pas les foules. "Il a super bien fonctionné à son ouverture, rappelle Éric Dessart. Mais on a dépassé les 5 000 patients ayant reçu leur booster, ce qui est beaucoup. Lorsque nous avons fait les tournées en bus, à l'automne, à Malmedy, Trois-Ponts et Stavelot, nous avions explosé les chiffres."
Quid du Novavax?
Fin de l'année dernière, la possibilité d'administrer un autre vaccin, le Novavax, qui utilise une technologie plus classique, était envisagée. "On dirait que cela a été un peu mis de côté. Il n'y a pas encore de décision prise au niveau la CIM (Conférence interministérielle Santé publique), indique le généraliste. On espère qu'il pourra convaincre certains patients récalcitrants."
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