Les chiens dangereux et le stationnement irrégulier, priorités policières au Pays de Herve
Le nouveau règlement général de police remet l’accent sur les chiens dangereux, et permet de mieux contrôler l’arrêt et le stationnement.
Publié le 05-01-2022 à 06h45
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Le règlement général de police (RGP) de la zone de police du Pays de Herve vient de subir un profond lifting fin 2021. Approuvé au sein des huit communes de la zone (Aubel, Baelen, Herve, Limbourg, Olne, Plombières, Thimister-Clermont et Welkenraedt), ce document sert de "bible" pour la centaine de policiers… Mais aussi pour les autorités communales et, in fine, pour les citoyens.
Riche d’environ nonante pages, le document harmonise les règles et dispositions pour les huit communes.
"Nous avons nettoyé ce RGP car certains articles ou phrases étaient extrêmement compliqués, détaille le commissaire Jacques Maton. Certaines parties ont été revues suite à de nouvelles législations, ou après des greffes qui, au final, faisaient des doublons dans le règlement."
Mais quelles sont les principales évolutions pour les citoyens du Pays de Herve?
"Nous avons notamment revu la problématique des chiens dangereux. On ne parle plus seulement des races, mais aussi d’autres éléments. Il est évident que le propriétaire d’un chien ne peut ignorer les caractéristiques de son chien: s’il a déjà mordu le facteur cinq fois, par exemple. Les rapports sur le chien en question (un rapport de police ou d’un agent communal) sont aussi repris. Ainsi, dès qu’un chien est déclaré dangereux, un permis de détention doit être délivré, avec une attestation de réussite d’un test de comportement avalisé par la société royale Saint-Hubert. Nous n’avions pas de souci majeur ou particulier avec les chiens dangereux… Mais il ne fallait pas pour autant attendre d’en avoir un avant d’agir. Des races dangereuses ou des chiens agressifs, il y en a."
Du changement, aussi, pour les stationnements et arrêts irréguliers
La zone de police a également "rajouté une partie sur l'arrêt et le stationnement" puisque les policiers peuvent "travailler avec les sanctions administratives et communales (SAC), comme pour les incivilités". "Auparavant, nous n'avions que le code de la route… Maintenant, nous aurons aussi les SAC, même si nous devons encore signer les protocoles d'accords avec le procureur du roi. Pour les incivilités, plusieurs infractions sont passées en SAC car le parquet est débordé de travail. C'est la même logique pour l'arrêt et le stationnement… De nombreuses zones de police travaillent déjà avec une telle extension afin de limiter le nombre de dossiers à gérer par le parquet. Si on sait prendre le relais sur certaines matières, pourquoi pas…?"
Et par prendre le relais, la police entend évidemment mieux contrôler et réguler une certaine forme d’impunité face à une justice prise de court par l’accumulation des dossiers.
Enfin, d'autres menues modifications sont venues fleurir ce nouveau règlement général de police, comme "l'utilisation des gobelets réutilisables lors des manifestations (nous avions déjà harmonisé les horaires des soirées)". "On l'a vraiment nettoyé pour plus de clarté", conclut le commissaire Maton.