Il ne court plus après la politique

«En fait, mes deux garçons étaient inscrits à l'athlétisme et j'avais l'habitude d'aller les conduire et les rechercher. J'en profitais pour regarder les plus âgés qui couraient aussi, mais à une allure plus libre. C'est ce qui m'a donné envie d'essayer, à 48 ans (il y a 12 ans). Avant cela, j'ai joué quelque temps au tennis mais je n'étais pas ce qu'on peut appeler un sportif. Il faut bien l'avouer, je ne suis pas un homme de balle…», débute-t-il. Aujourd'hui, il sort ses baskets trois à quatre fois par semaine pour des sorties d'une dizaine de kilomètres sur le Plateau du Pays de Herve. Il participe aussi à une vingtaine de courses sur le Challenge. «Je cours aussi des manches comme le trail des 600 Boitheux (22 km), le cross du Mont-Blanc, le trail du Ventoux ou le Glazig (en Bretagne). J'ai également fait les 20 km de Bruxelles ainsi qu'un marathon. Mes entraînements quotidiens sont souvent d'une heure ou une heure trente mais je fais des courses plus longues à l'occasion. Le trail est aussi très agréable parce que ce n'est pas la même philosophie. On marche quand il faut, on ne regarde pas sa montre… Mais je cours de manière modeste.»

Modeste, il l'a également été lors de sa carrière politique riche de quatre mandats en tant que président du CPAS de Herve. Les projets d'agrandissement de la maison de repos ou du regroupement des services sociaux sur le site du Try, c'est lui qui les a initiés. «Avant, j'étais très occupé par ma vie professionnelle. Depuis que j'ai quitté la politique, j'ai retrouvé beaucoup de temps libre. Il me reste encore quelques présidences, dont celle de La Sève à Xhendelesse, mais c'est plus gérable. J'étais très bien dans mon mandat de président du CPAS… Mais ne plus y être est très bien aussi. Je suis l'actualité mais de loin, via les rapports du conseil communal et les articles de presse. Je ne vais plus aux réunions, j'ai réellement arrêté.»

Jeannot Duysens était toutefois un invité incontournable lors de l'inauguration de l'extension de la maison de repos. «Et je me réjouissais d'y aller, précise-t-il. Le bourgmestre et le président du CPAS m'ont un peu mis à l'honneur, j'étais flatté. La fin du mandat politique signifie surtout l'occasion pour moi d'enfin partager les repas avec les autres, ce qui n'était pas le cas avant.»

Et comme une bonne alimentation, saine et équilibrée, est à la base de toute activité sportive, ce n’est pas demain que Jeannot Duysens diminuera son rythme.