Eupen: La scolarité des élèves germanophones malades de longue durée sur le tapis
Christine Mauel et Stéphanie Cortisse, députées MR de la région verviétoise, se sont penchées sur le parcours des jeunes germanophones hospitalisés dans des établissements francophones.
Publié le 09-03-2023 à 14h56 - Mis à jour le 10-03-2023 à 07h30
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Ce vendredi 10 mars, l’ASBL ClassContact invite tous les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) à enfiler leurs plus beaux pyjamas en classe, en soutien aux enfants malades de longue durée. Le pyjama représente les jeunes qui n’ont pas la possibilité d’aller à l’école et sont déscolarisés à cause d’un problème de santé. Ils passent leur journée soit à la maison, soit à l’hôpital. En 2022, ce sont près de 1 000 écoles et classes qui ont répondu à l’invitation.
Cette journée de soutien a poussé les députées MR Christine Mauel (au Parlement wallon) et Stéphanie Cortisse (au Parlement de la FWB) à pointer les difficultés de scolarisation des enfants germanophones ou néerlandophones hospitalisés dans une institution francophone.
La députée Christine Mauel, de Raeren, a constaté que des élèves germanophones "souffrant de certaines maladies graves qui ne peuvent pas être traitées dans les hôpitaux de Saint-Vith ou d’Eupen (souvent pour des maladies nécessitant de lourds traitements pour lutter contre des cancers ou leucémies) sont hospitalisés dans une institution côté francophone, par exemple au MontLégia ou au CHU de Liège. Or l’enseignement mobile prévu n’est proposé qu’en langue française, via des enseignants dépendant de la FWB", précise-t-elle par voie de communiqué.
Actuellement, les enfants qui souhaitent poursuivre leur scolarité dans leur langue maternelle peuvent accéder à des vidéoconférences organisées par certaines écoles germanophones cependant "l’enfant, déjà isolé, continue à rester seul".
Les deux députées proposent donc qu’un enseignant mobile, "qui maîtrise l’allemand ou le néerlandais selon le cas", puisse passer dans les hôpitaux où séjournent les enfants hospitalisés de longue durée, afin de leur dispenser des cours dans leur langue et leur permettre une interaction sociale. Une idée notamment soumise par la Verviétoise Stéphanie Cortisse auprès de la ministre de l’Éducation, Caroline Désir.
De plus, la députée germanophone Christine Mauel rappelle l’importance d’un soutien psychologique dans la langue maternelle pour ces enfants, une question étudiée par la ministre de la Santé, Christie Morreale, qui a interrogé les services de l’AViQ afin d’informer des initiatives locales déployées pour l’accompagnement de ces patients.