Pollution des jardins inondés: quels constats?
Les citoyens sinistrés doivent-ils craindre une pollution aux hydrocarbures de leur jardin et potager? Les premiers résultats se veulent rassurants.
Publié le 07-02-2022 à 06h00
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Face aux craintes d’habitants de communes sinistrées, le député wallon theutois André Frédéric (PS) a interrogé mardi la ministre de l’Environnement Céline Tellier (Écolo) sur la pollution des jardins de particuliers dans les zones touchées par les inondations.
"En septembre dernier, vous avez missionné la Spaque, avec une enveloppe de 2 millions d'euros, pour prendre en charge la gestion d'éventuelles pollutions en hydrocarbures sur les surfaces non bâties telles que, entre autres, les jardins des particuliers. Suite à ces prélèvements, quels sont les constats de la Spaque en matière de pollution des sols dans les zones sinistrées?", a-t-il demandé.
Céline Tellier a expliqué qu'actuellement 313 localisations différentes ont fait l'objet d'analyses des sols en hydrocarbures. "Y compris dans les potagers, représentant une superficie des parcelles de près de 91 hectares".
Contamination: 12% des terrains sondés
Les premiers résultats montrent que seuls 12% des terrains sondés révèlent une contamination en hydrocarbures. "Dans la toute grande majorité des cas, les 88% restants, les terrains ne présentent pas de problématique en hydrocarbures", indique la ministre.
Les endroits qui font face à une pollution sont et seront assainis par la Spaque, soutenue par la Région wallonne. "Environ 30 terrains sont en cours de gestion pour une action d'assainissement, a assuré Céline Tellier. Ces actions sont rentrées dans leur phase concrète pour la moitié d'entre eux, en parfaite concertation avec les sinistrés concernés. Les premières excavations chez les sinistrés ayant marqué leur accord seront réalisées prochainement."
La situation se veut donc à première vue rassurante. Selon la ministre, les hydrocarbures semblent avoir traversé les zones inondées en flottant à la surface des eaux, avant de terminer leur course dans les cours d'eau. Une remarque qui ne convainc pas totalement André Frédéric. "On sait que, dans certains jardins, les eaux ont également stagné, note-t-il. Ce serait donc dommage que, par incertitude, certains arrêtent de cultiver leurs légumes sur leur parcelle. Cela reste le circuit le plus court".
Pour effacer les doutes, les citoyens qui suspectent une contamination peuvent encore faire appel à la SPAQuE pour analyser le sol de leur jardin. Cette prise en charge est maintenue, pour les personnes physiques, jusqu’au 31 mai de cette année. Le plus simple, pour ce faire, est de passer par l‘administration communale où personne référente prendra en charge la création du dossier.