Évincé de son échevinat ? Absent au conseil communal de ce lundi à Dison, Jean-Michel Delaval va en recours à la fédération du PS
Se sachant sur un siège éjectable capitonné par les autres élus PS de Dison, l’échevin Delaval en appelle aux instances du Parti socialiste.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/K3XCT52UH5BM7PNYIBWRZCIGIE.jpg)
Publié le 23-05-2023 à 16h00 - Mis à jour le 24-05-2023 à 13h44
:focal(545x372:555x362)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YJ32UBM6GJGX5LBHCR73HAE55E.jpg)
Alors qu’il est en passe d’être évincé de son échevinat, des œuvres des autres élus socialistes, Jean-Michel Delaval était absent du conseil communal de ce lundi soir, à Dison. Il ne s’est pas débiné, assure-t-il. Il comptait bien y venir mais il a été retenu par le "grave problème de santé de mon père", l’ancien échevin André Delaval, en cours d’après-midi. Dont acte.
Délai expiré
Néanmoins, l’échevin des Finances sait pertinemment qu’il est plus que jamais sur la sellette. Comme nous l’avons déjà expliqué, la semaine passée, le comité de l’USC (l’Union socialiste communale) a massivement voté, par 19 voix sur 23, pour lui demander de démissionner de son poste scabinal, en lui donnant un délai de réflexion jusqu’à la fin de la semaine. Un délai au terme duquel il n’a pas changé d’avis et refuse toujours de démissionner.
Mais ce qui n’avait pas été dit – ça avait plutôt été tenu secret, dans les rangs socialistes disonais –, le vote du comité de l’USC comportait aussi un 2e volet: dans le cas où Jean-Michel Delaval ne démissionnerait pas, le comité donnait son aval pour que les élus PS déposent une motion de méfiance, à voter au conseil communal.
Motion le mois prochain ?
C’était trop tôt pour le faire à la séance de ce lundi soir, non seulement en termes de délai légal mais aussi pour présenter en même temps un candidat ou une candidate à son remplacement (c’est une obligation). Les jours de Jean-Michel Delaval comme échevin semblent donc comptés. Jusqu’au prochain conseil communal, à la fin du mois de juin ?
Pour autant, l’échevin qui est sur la sellette depuis son comportement jugé excessif lors d’une réunion de quartier en Renoupré, ne s’en laisse pas conter.
Recours à la fédé
Ainsi, ce lundi 22 mai 2023, "j’ai déposé un recours auprès de la fédération verviétoise du PS, contre la décision du comité de l’USC", nous dit-il. Sans entrer dans les détails des arguments qu’il déploie dans son recours, Jean-Michel Delaval pointe qu’un comité d’USC n’est "pas habilité" à décider ou valider une motion de méfiance contre un de ses membres mais que, selon les statuts du Parti socialiste, cela revient à une assemblée générale (composée de tous les affiliés au PS) de l’USC de se prononcer pour une telle décision… et à une majorité qualifiée (des deux tiers des membres présents).
Cette interprétation n’est pas partagée dans "l’autre camp", où on affirme que cette règle de passer en assemblée générale concerne les sanctions à infliger à des membres, comme un blâme, etc., et que les statuts du PS ne spécifient pas le cas de figure d’une motion de méfiance.
Question d’interprétation
Jean-Michel Delaval ne méconnaît pas ce point de vue, qu’il ne partage donc pas: "Je sais. Mais ils jouent sur les mots, assène-t-il. La jurisprudence du comité de vigilance du parti montre bien qu’une motion de méfiance doit être considérée comme une sanction envers un élu. Je sais que l’USC avance dans la voie d’une motion de méfiance, sans se préoccuper d’un recours et aussi sans se préoccuper de ce qu’en pense le parti."
Climat de "délation"
Dans l’attente que la fédération verviétoise du PS tranche, Jean-Michel Delaval affirme: "Ce qui m’a heurté le plus, c’est qu’on ait collecté, pour la réunion d’élus et pour le comité de l’USC, une série de courriels de personnes qui disaient avoir des griefs contre moi mais qui voulaient rester anonymes. Si ça, ce n’est pas organiser de la délation, je ne sais pas ce que c’est…"