Le PS de Dison a voté pour lui demander de démissionner: l’échevin Delaval refuse toujours
Malgré le vote du comité de l’Union socialiste communale de Dison, qu’il conteste, Jean-Michel Delaval refuse de démissionner de son échevinat et propose d’adoucir son style.
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Publié le 17-05-2023 à 18h00
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Réuni ce mardi soir, le comité de l’Union socialiste communale (USC) de Dison a voté, de manière très majoritaire, pour demander à Jean-Michel Delaval de démissionner de son mandat d’échevin. Pour rappel, cela faisait suite, notamment, à un incident survenu lors d’une réunion avec des habitants de Renoupré.
Un délai de réflexion a été accordé à Jean-Michel Delaval, indique le président de l’Union socialiste communale, Jean-Pierre Bidoul, alors que les élus socialistes sont convenus de ne pas faire de commentaires pour le moment.
L’échevin mis sur la sellette par ses "camarades" socialistes répète qu’il n’en a nullement l’intention n’a toutefois pas accédé à cette demande. "Je reste sur ma position, il n’est pas question que je démissionne", réaffirme-t-il, au lendemain de ce comité de l’USC, où il s’est défendu. "Il ne m’est absolument rien reproché sur le fond de mon travail", insiste-t-il, lui qui a notamment en charge les finances communales, l’état civil, la population, etc.
"Ce qui m’est reproché, c’est un peu mon style. Je reconnais que je peux avoir un style parfois agressif mais il faut se rendre compte aussi que quand on défend des convictions, c’est un peu difficile… Mais je suis ouvert à faire des efforts sur ce plan et je suis prêt à rencontrer certains qui ont un problème avec ce style", comme il affirme l’avoir proposé en comité d’USC.
Cela ne semble pas être suffisant aux yeux de la majorité des 23 membres du comité qui étaient présents ce mardi soir. Toutefois, "il n’y avait pas une majorité des membres qui ne sont pas des élus (ils doivent représenter 50% des membres, selon les statuts de l’USC)", note Jean-Michel Delaval.
Un vote au conseil communal pour le démettre ?
Le bras de fer reste donc engagé. Jusqu’où ? Jusqu’au dépôt, par les élus socialistes au conseil communal, d’une motion de méfiance, à voter en conseil, pour démettre de ses fonctions scabinales celui qui avait recueilli le 4e score du PS aux élections de 2018, alors qu’il avait été relégué à la 18e place sur la liste après en avoir brigué la 1re, finalement obtenue par Véronique Bonni, laquelle est devenue bourgmestre ? Pour ce faire, ils auraient l’obligation légale de proposer, dans le même temps, le nom d’un remplaçant ou d’une remplaçante.
S’ils devaient décider d’en arriver à ce point de non-retour, les socialistes disonais ne s’exposeraient-ils pas au risque d’une fracture ouverte au sein de l’USC, une grosse année avant les prochaines élections communales ? À moins que certains ne préfèrent une éventuelle crise maintenant qu’à l’approche du scrutin d’octobre 2024 ?