Dison simplifie l’aide aux commerçants
Pour soutenir les commerçants, le règlement sur les aides à la réouverture de cellules vides et la compensation de perte liée à un chantier ont été revus.
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Publié le 21-02-2023 à 13h32 - Mis à jour le 21-02-2023 à 15h45
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Depuis quelques années, le collège communal disonais a mis en place différentes aides à destination des commerçants. Afin de simplifier l’accès à certaines d’entre elles, des modifications ont été apportées à deux règlements lors du conseil communal de ce lundi.
Le premier concerne l’aide à la réouverture de celles commerciales vides et à la modernisation d’un commerce existant. "Précédemment, le règlement prévoyait que si l’on obtenait un aide pour ouvrir un commerce à Dison et que ce commerce déménageait et restait sur le territoire de la commune, il fallait quand même rembourser l’aide perçue, rappelle l’échevin des Finances, Jean-Michel Delaval (PS). Or l’objectif de cette aide commerciale était d’attirer le commerce à Dison. Cela rendait les choses rocambolesques."
Désormais, pour tout commerçant qui ouvre un magasin à Dison et qui déménage pour une raison quelconque à un autre endroit de la commune, ce remboursement de la prime ne sera plus exigé. "Si on déménage dans une autre commune, il faudra toujours bien rembourser. L’objectif est d’accueillir des commerces à Dison mais pas de créer une situation opportuniste", précise l’échevin.
Le conseiller Laurent Lorquet a demandé pourquoi il n’était pas envisagé par la Commune de créer un magasin de seconde main, en vue notamment de faire de la réinsertion sociale. La bourgmestre Véronique Bonni (PS) a indiqué qu’un tel magasin (Kilis 2nd Life) existait déjà au niveau de la Régie de quartier et qu’il était très fréquenté. "Il y a également les donneries du plan de cohésion sociale", a ajouté l’échevine Pascale Gardier (PS). Des formations en vente sont également dispensées à la Régie de quartier Havre-Sac.
Un dédommagement dès 30 jours ouvrables
Le deuxième changement porte sur le règlement relatif à la compensation de perte liée à un chantier. "Là aussi, l’idée est de le rendre plus facilement applicable, note Jean-Michel Delaval. Quand une voirie communale fait l’objet de travaux, le règlement permet aux commerçants de voir leur perte de chiffre d’affaires compensée par la Commune. Actuellement, il fallait que les travaux aient lieu durant 50 jours ouvrables. On a trouvé qu’il était plus opportun que ce soit 30 jours, de manière à ce que l’aide vienne plus rapidement."
Jusqu’ici, les commerces qui restaient accessibles aux piétons ne pouvaient pas bénéficier de cette aide. "Imaginons que l’on refait l’ensemble d’une voirie et qu’un commerce se trouve au milieu de celle-ci, il est fort probable que les gens ne feront pas l’effort de marcher jusque-là.". Cette exception est donc supprimée. Le conseiller Frédéric Delvaux (MR) a demandé que les commerçants soient "dûment prévenus" de leur droit à cette indemnisation. "Nous demanderons que l’ADL (NDLR: l’agence de développement local) envoie systématiquement un courrier", note l’échevin des Finances.
Une délégation au Collège qui fait débat
Les élus ont dû se prononcer sur les délégations au collège communal et à la directrice générale en matière de marchés publics, de marchés publics conjoints et de centrales d’achat. «Il s’agit de faciliter la prise de décision au sein de la commune au niveau de certains dossiers pour lesquels un besoin de célérité se fait sentir et d’éviter de surcharger le conseil, expose Jean-Michel Delaval. Il est proposé de revoir à la hausse les montants pour lesquels nous avons pouvoir de délégation.»
Les conseillers de l’opposition ont fait part de leur inquiétude par rapport à cette proposition. «Il est important que les marchés publics reviennent à la table du conseil pour qu’il y ait toujours un contrôle de l’opposition», rétorque Jefferson Arnauts (Vivre Dison). «On a un droit de regard sur l’argent que l’on dépense», renchérit Jean-Marie Lemoine (Écolo). Le conseiller Laurent Lorquet y voit, lui, un manque de transparence.
Le collège a indiqué que l’ensemble des actes administratifs et procès-verbaux étaient publics. «On vient aussi avec le budget chaque année», ajoute l’échevin. Le point a été validé à raison de 15 oui contre 7 non.