La météo contrarie (aussi) les vignobles
Deux vignobles disonais ont reçu la visite de la bourgmestre, Véronique Bonni, ce mercredi. L’occasion d’évoquer leur métier et la triste année 2021.
Publié le 18-08-2021 à 18h38
En 2019, Chris Engels a acheté 4,5 hectares de terrain sur les hauteurs de Mont-Dison, sur lesquels il a planté plus de 14 000 vignes. À la frontière entre le Pays de Vesdre et le Pays de Herve, Vinadis – nom donné au néo-domaine – devrait bientôt embouteiller, notamment, du Pinot gris ainsi que du Pinot noir. Ce mercredi 18 août, Journée internationale consacrée à ce breuvage, ce Néerlandophone diplômé en œnologie dévoilait (une partie de) ses secrets à la bourgmestre de Dison, Véronique Bonni (PS), et à la presse. «Les conditions sont très bonnes, au niveau de l'exposition, de la pente et du sol/sous-sol, qui est comme en Alsace.»
Chez lui (il possède aussi deux terrains à Wegnez), ce sont aussi de l'Acolon, de l'Auxerrois et du Vinadis Brut (mousseux) auquel aboutira le travail du raisin. «Au bout de cinq, six ans d'activité, une plante donne environ une bouteille», annonce ce citoyen d'Achel (Limbourg) qui «suit au mieux» les lignes de conduite du biologique, sans être labellisé «pour le moment».
Comme ses confrères et consœurs vignoble, Chris Engels subit les conditions météorologiques peu lumineuses de 2021. «Fin juillet 2020, nous avions déjà pu récolter. Ici, pas encore… Aura-t-on seulement des raisins mûrs?», s'interroge-t-il. Ainsi que le savent les connaisseurs, il existe plusieurs manières d'utiliser, malgré tout, des raisins pas assez mûrs. «Nous pouvons ajouter du sucre pour favoriser la transformation en alcool. Le goût est alors toutefois quelque peu différent. Nous pouvons en outre les utiliser pour faire du mousseux, dont le taux d'alcool est de maximum 11%, contre 13 ou 14% pour le vin. Mais bon, je prie chaque jour le bon Dieu, près de la petite chapelle proche, pour que le temps soit avec nous (sourire).»
Rencontrer les producteurs locaux
En cette Journée internationale du Pinot noir, la bourgmestre Véronique Bonni a effectué une petite tournée de producteurs locaux.
Outre Vinadis, elle s'est rendue à moins de cent mètres, au Vignes du Matacou. Gérées par Bertrand Gillet, elles comptent près de 950 pieds avec pour cépages: Johanniter, Chardonnay, Souvignier gris, Solaris, Muscaris, Cabernet cortis. «Vu la topographie des lieux, tout le travail s'effectue manuellement», souligne le responsable. L'objectif de l'ASBL (dont le conseil d'administration est composé de six personnes) est d'atteindre, sur une superficie de 25 ares, 1 500 pieds.
Plus tard, dans un objectif de «renouer avec nos producteurs locaux qui ont, eux aussi, subi les conséquences des événements des derniers mois», Véronique Bonni et son équipe sont allés à la rencontre du Potager d'Isalie (Andrimont). Un maraîchage bio aux mains de deux sœurs, Isabelle et Nathalie Habsch, passionnée depuis toujours par le jardinage.
Enfin, la tournée s’est conclue chez Vert2terre (Andrimont) où Jean Lemaire produit des légumes (plus de 160 variétés en tout!) depuis un peu plus de 3 ans.