Une pétition pour protester contre les nuisances autoroutières à Dison
Un couple de Disonais lance une pétition pour que soient installés des panneaux antibruit sur le pont de l’autoroute, récemment réfectionné..
Publié le 22-03-2019 à 06h00
«On ne dort pas de la nuit, c'est infernal, lance Béatrice Cantillon, une habitante de la rue des Tailles à Dison. À 4 heures 30, le ballet incessant de camions commence. Ce n'est plus possible de fermer l'œil, on ne sait pas dormir les fenêtres ouvertes, c'est intenable, renchérit Yvon Loslever, épuisé. Le couple s'est installé dans l'habitation située à quelques dizaines de mètres en contrebas du pont de l'autoroute E42 il y a un peu plus d'un an. «Certains diront que nous avons acheté en connaissance de cause. Mais nous avions eu l'information que des parois antibruit allaient être installées.» Une «évidence» pour ces nouveaux habitants dans un contexte où la réfection du pont allait débuter (il l'a été au printemps 2018 NDLR). «C'est d'une incohérence totale. On rénove le pont mais on ne place pas de panneaux pour limiter les nuisances sonores. Cela n'a aucun sens.»
«Unir nos forces»
Le couple n'en peut plus. Alors, après divers coups de téléphone au Service Public de Wallonie – puisqu'il s'agit là d'une route wallonne – «où nous avons été balancés d'un service à l'autre», après des contacts avec la bourgmestre de Dison Véronique Bonni pour signaler la problématique, le couple a décidé de prendre le taureau par les cornes, autrement. «On a lancé une pétition, indique Yvon Loslever qui a récolté une petite dizaine de signatures. «On va frapper aux portes dans les jours qui viennent, c'est une question de temps.» Et ce dernier d'indiquer qu'ils ne sont pas les seuls à subir ces nuisances sonores. «Les riverains de la cité Martin sont également impactés surtout depuis qu'on a élagué les arbres le long de l'autoroute. Sans parler des habitants de la rue du Vivier, de la rue du Commerce et de la rue Léopold.»
Yvon Loslever espère une réaction la plus rapide possible de la Région wallonne «en fonction des budgets et des plannings, j'imagine que cela va prendre un peu de temps. On ne veut pas des panneaux tout le long mais juste là où il y a des habitants. Regardez la maison du coin, elle est à peine à 12 mètres du rail de sécurité», montre-t-il du doigt, inquiet également pour sa sécurité et celles des habitants. «Le 25 décembre dernier, une voiture a dévalé le talus, a fait des blessés graves et endommagé quatre véhicules. De tels panneaux pourraient éviter ce genre de sortie de route. Je suis beaucoup sur la route pour des raisons professionnelles, je constate qu'il y a des endroits qui ne comptent pas d'habitations à moins de 200 mètres et où des parois du genre ont été placées. C'est le cas notamment à la sortie d'autoroute de Chaineux-Battice. Je ne vois pas pourquoi nous, ici, juste à côté, nous ne pourrions pas en avoir.»
La pétition va-t-elle faire réagir le SPW? La rédaction a tenté de joindre son directeur pour le district de Verviers, Philippe Elsen, sans succès.