L’élu écolo Marc Magnery démissionne
Chef de file Écolo, Marc Magnery dira adieu à son engagement politique à Dison en juin. La langue de bois, pas son truc… Encore moins aujourd’hui..
Publié le 17-02-2018 à 06h00
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Marc Magnery, vous occupez un siège au conseil communal de Dison dans l’opposition depuis les élections de 2012. C’était votre premier mandat politique. En juin, vous allez donner votre démission. Étonnant au regard de votre engagement indéniable au conseil communal… Expliquez-nous.
Je quitte Dison non pas pour des raisons politiques mais je souhaite faire de ma vie privée une priorité. Et je ne me représenterai pas aux élections communales de 2018. Après mes études (NDLR: il a étudié les sciences politiques à l'université de Louvain-la-Neuve), j'ai fait le choix de m'investir politiquement dans la commune où je suis né, aujourd'hui je vais me consacrer un peu plus à moi. C'est Anne Crahay (NDLR: illustratrice disonaise) qui devrait me remplacer jusqu'à la fin de la mandature et si elle ne le désire pas, alors ce sera Brigitte Collard. Cela reste encore à déterminer.
Nombreuses ont été vos interventions au conseil. Proposer des idées, c’était votre spécialité. Des fiertés ces six dernières années?
J’ai en tout cas le sentiment du devoir accompli. Je suis très fier qu’Écolo, avec seulement deux conseillers communaux, soit le seul groupe de l’opposition à Dison à avoir déposé des points au conseil communal ces six dernières années. Par contre, je n’arrive à rien citer comme projet qui a abouti, sauf peut-être Dison, commune du commerce équitable, qui a ensuite été récupéré par la majorité. C’est quand même grave. Preuve que l’opposition, tout parti confondu, est affaiblie par l’omnipotente majorité socialiste.
Qu’entendez-vous par «omnipotente majorité socialiste»?
Il ne faut jamais oublier que le Parti socialiste c’est 49% des voix en 2012. La Commune est donc gérée par une minorité. Cette majorité n’est pas la volonté des Disonais, c’est juste la volonté de la moitié des votants. Et le PS témoigne d’un clair manque de lucidité en n’associant pas d’autres partis à la majorité pour agir dans l’intérêt commun, cela ferait du bien à la commune et à la démocratie.
Aujourd’hui, Dison a besoin de quoi?
Beaucoup plus de démocratie et de proactivité de la majorité, notamment en matière de mobilité et d'environnement. Dans ces domaines, le PS attend que les choses lui soient imposées. Or, faire de la politique, c'est aussi prévoir. La majorité ne fait absolument rien pour promouvoir la mobilité douce et durable à Dison: j'ai proposé le car sharing (voiture partagée), cela n'a jamais vu le jour, il n'y a également aucun emplacement pour vélos, etc. À Dison, on dirait que la majorité attend les cyclistes pour développer des projets. Or, il faut voir les choses d'une autre manière: les gens ne vont pas rouler à vélo s'il n'y a pas d'infrastructures!
Des projets politiques futurs?
Mon engagement politique va prendre une autre forme. Je vais me présenter à la Province. Ce n'est pas très glamour et c'est un travail de l'ombre mais je sais pourquoi je le fais (lire ci-dessous) et je suis aussi professeur pour les JM-Oxfam (NDLR: Jeunes Magasins-Oxfam, des équipes qui mènent des actions de sensibilisation "pour un autre monde" dans les écoles). Former le citoyen est aussi une manière de faire de la politique.