Reculer pour mieux sauter?

Du haut de ses vingt-huit ans, le stratège ibérique prend de la bouteille. Parmi les plus expérimentés du groupe à la disposition de Philippe Derwa, il pose un regard sévère mais lucide sur les copies rendues par un Stade Disonais désormais relégué à huit longueurs de la première place. «Quand tu ne joues pas bien, je sais que le déclic peut se produire sur un match, mais ici il faut bien admettre que cela fait plusieurs rencontres que nous l'attendons.» S'il reste optimiste, parce qu'il sait que le potentiel est là, Ramirez met aussi le doigt sur le mal qui ronge une équipe battue trois fois sur ses quatre dernières sorties. «Il nous faut trois ou quatre occasions pour marquer un but. Et ce n'est pas uniquement un problème d'attaquants» insiste celui qui a débarqué au Val Fassotte en juillet dernier. «Sur nos dix-neuf matchs, j'ai rarement vu un dédoublement ou une action du même genre qui amenait un but! On possède une équipe qui doit poser le jeu et pour l'instant, on fait sans cesse les mauvais choix. Nous ne sommes pas en confiance. Je peux vous assurer que chacun essaie de bien faire, mais on ne peut pas toujours compter sur la chance pour s'en sortir. L'ambiance entre nous reste bonne mais sur le terrain, notre solidarité vole un peu en éclats. Sans notre capitaine (Quentin Dessaucy, NDLR), il n'y a pas vraiment un joueur capable de secouer le cocotier. Le groupe est en plein doute à un très mauvais moment parce que le championnat va se jouer dans les semaines à venir.»

Désormais troisième classé, Dison ne recule-t-il finalement pas pour mieux sauter? «Je pense qu'on s'est mis une (trop) grosse pression parce que Dison cherche à monter depuis plusieurs années, lâche Eladio Ramirez. Là, on doit commencer par en gagner un très rapidement et puis prendre match par match, comme nous aurions dû le faire beaucoup plus tôt.»