Le Raid Bleu, nouvel épisode des Oger
André et Romain Oger partent dans le Rhône tourner un nouvel épisode de leur vie de rallymen. Les Thimistériens racontent leur aventure.
Publié le 13-10-2017 à 06h00
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«Rallymen, père et fils», ce pourrait être un projet «pilote» pour une série vantant une aventure de famille, soutenue par plusieurs partenaires privés du Pays de Herve. D’un plateau à l’autre, du cinéma aux bocages, il n’y a qu’un pas, que le duo a franchi… au volant d’un véhicule tout-terrain!
Car un nouveau feuilleton de l'aventure du duo Oger se tourne en ce moment même. Dans les premiers épisodes, nous découvrions André et son fils de 12 ans pour une première expérience 4X4 au volant d'une Suzuki Samourai. Lors de la seconde saison, fort d'une expérience de six ans, Romain prenait les clés d'une Jimny pour rallier l'université, mais aussi les rallyes locaux. «On a commencé à appliquer un principe: à midi, on change de place entre le pilote et le copilote, rappelle le paternel. Notre grand rêve, c'était la Croisière Blanche. Nous avons participé à la dernière édition avec la Jimny. C'est là qu'on s'est rendu compte que le véhicule était un peu petit, et trop bas. Nous l'avons vendu pour une Jeep Cherokee de 200 CV.» Un bon outil pour une nouvelle histoire… en Corse.
Mais il y a un an, André Oger évoque le scénario d'une nouvelle saison. Et Benoît Reul lui offre le pitch: un Discovery 3 totalement préparé à Andrimont. «C'est là qu'on s'est fixé le Raid Bleu, reprend le Thimistérien-Clermontois. C'est un rallye de 4 étapes avec entre 80 et 90% de chemins dans le Beaujolais. Ce n'est pas un rallye de vitesse, notre but n'est pas de rouler vite dans des chemins qui ne sont pas adaptés. C'est plutôt une épreuve de franchissements, un concept sans le stress du chrono.»
Pas de chrono, mais une horloge et un calendrier. Car il ne reste que deux semaines avant le départ de Regnié Durette, le 27 octobre. «Le premier jour, nous aurons 250 km de spéciale le jour et 90 km la nuit, dans la Loire. On sera directement dans le grand bain, détaille Romain Oger. Le dimanche, c'est un peu plus cool. Les choses sérieuses reprennent le lundi 30 octobre avec 200 km rythmés par des montées techniques, du dénivelé, des passages compliqués à du 5 km/h de moyenne… Restera le mardi avec arrivée à Regnié Durette après 150 km de spéciale.» Inutile de préciser que notre duo se serrera les coudes, avec les autres équipages, pour boucler ce tour en tout-terrain. «On se tire, on se pousse, on se treuille, car l'important c'est de passer.»
Une préparation mentale
Le choix du Raid Bleu était presque évident pour les Oger. «Il ne reste que deux rallyes de ce type en France, les autres c'est soit du tourisme soit du rallye extrême. Le Raid Bleu est plus facile pour la logistique et nous avons l'occasion de rouler de nuit. Si nous devons nous préparer? Pas sur le plan physique car c'est la relation machine-homme qu'il faut maîtriser. Il faut avoir toutes les possibilités et dimensions du véhicule en tête. Et il faut une petite préparation mentale, car on doit être à 100% tout le long», expose Romain.
Nul ne sait aujourd'hui la série des Oger, «rallymen, père et fils», s'achèvera cet automne. Mais les producteurs ont encore des rêves. «Nous n'avons pas d'autres projets en tête. Mon père voulait faire un dernier rallye difficile à 65 ans… On a toujours rêvé de l'Angleterre ou de l'Écosse. Mais il n'y a rien de décidé», conclut Romain Oger.