540 000€ pour aménager la maison Henon en bureaux à Baelen: c'est trop pour l'opposition!

Les discussions se sont crispées au moment d’aborder la désignation d’un auteur de projet pour sa transformation en bureaux, estimée à 540 000 € (subsidiés à 80% jusqu’à 225 000 € dans le cadre du Plan de relance wallon). "Déjà à l’époque, on trouvait que 300 000 € c’était déjà relativement coûteux pour ce genre d’habitation alors que l’on sait que si l’on veut y faire des bureaux et mettre tout aux normes, à part les 4 façades, on ne sait rien garder… On s’était opposé à l’achat. Le bourgmestre nous avait dit à ce moment-là qu’il y aurait 150 000 € de travaux. Hier, on nous présente une estimation de 540 000 € hors TVA. Si on rajoute le prix de la maison et de l’architecte, on est un million pour faire deux plateaux de bureaux de 75 m2 chacun dans un endroit qui n’est pas propice", gronde Jean-Paul Arend pour le groupe Trait d’Union qui a voté contre ce point.

Fabrice Massenaux (Alternative) s’est quant à lui abstenu, "maintenant qu’on l’a achetée, il faut bien en faire quelque chose…", mais les coûts annoncés le font également bondir. "On est déjà quatre fois supérieur à ce qui nous avait été annoncé… Et on ne tient pas compte d’obligations pour les subsides comme des ascenseurs, des adaptations pour les PMR. Il faut savoir qu’il y a seulement deux petits niveaux de 70-80 m2 et donc si on fait déjà un hall avec ascenseurs, il ne reste déjà plus beaucoup de place !"

"À l’époque, le bourgmestre avait mentionné un montant qui avait été sous-estimé. Mais dans les petites structures comme les nôtres, c’est en désignant un auteur de projet que l’on saura vers quoi l’on va de manière précise. Et l’on choisit ensuite ce qui va être réalisé selon les besoins et les moyens obtenus", réagit Arnaud Scheen, et d’indiquer que l’acte d’achat précise qu’il y a 165 m2 de surface habitable (comprenant des caves et greniers) et un terrain de 1000 m2.

"On estime que c’est un besoin pour le futur avec les tâches qui sont confiées aux communes qui augmentent tout le temps, le personnel qui doit toujours être plus spécialisé, c’est important de pouvoir l’accueillir dans de bonnes conditions !"

Nouveau gestionnaire pour les salles et suite du dossier Cold Water

1. Gestion des salles

Le conseil communal de ce lundi soir a également approuvé la 1re modification budgétaire de l’année. Et cela sans les votes de l’opposition en ce qui concerne l’ordinaire. "Deux, trois, points ne nous plaisaient pas, notamment l’engagement d’une personne pour la gestion des locations des salles… Mettre 10 000 € l’année pour engager une personne pour louer deux ou trois salles. On n’est pas d’accord", explique Jean-Paul Arend (Trait d’Union). "Avant la démission de l’ancien échevin qui a été beaucoup critiqué (NDLR : André Pirnay), le nouveau (NDLR : Roger Meessen) est apparemment débordé et l’on doit payer plusieurs personnes pour remplir sa fonction. Cela nous coûte plus cher que ce que les salles nous rapportent en locations ", peste Fabrice Massenaux (Alternative).

La majorité estime quant à elle que ce nouveau coordinateur est bien nécessaire. "Cela fait plusieurs années que l’on en parle. Ce travail-là devient toujours plus important, les salles sont fort prisées, les associations sont très actives c’est une bonne chose. Quelqu’un, sur base d’une estimation de 9h par semaine va pouvoir gérer tout ça et pouvoir libérer du temps à l’échevin pour se consacrer aux projets pour le sport, le tourisme, l’agriculture,...", glisse Arnaud Scheen (ACBM). Cette 1re modification budgétaire intégrait également la nouvelle cotisation à verser au GAL (que vient de rejoindre la Commune) et la dotation exceptionnelle que l’on a reçue de la Wallonie pour faire face à l’inflation (46 000€ à partager avec le CPAS).

2. Ferme à saumons

Le sujet Cold Water est revenu sur la table du conseil, après que le collège ait annoncé avoir refusé la demande de permis vendredi dernier. Interrogé à ce sujet, Arnaud Scheen a indiqué que le Collège n’avait pas d’autres infos concernant une possibilité de recours que ce qui n’a été partagé dans la presse. Fabrice Massenaux (Alternative) a rebondi sur la déclaration du représentant de la société dans nos pages qui glissait qu’il s’agissait d’une décision politique. Finalement, le conseiller s’est plaint de ne pas avoir pu consulter, avec la délégation d’opposants réunis dans le groupe "Protégeons les nappes phréatiques de Baelen et de notre région", ce lundi, le dossier universitaire sur lequel le Collège s’appuie. "On avait obtenu la promesse d’y accéder lors d’un précédent conseil. La majorité a joué la carte de l’innocence, la délégation ira mercredi pour espérer consulter le dossier."

3. Demande d’un citoyen

Le conseiller Alternative a également rapporté le souhait d’un citoyen de la Commune qui espérait souscrire à une concession au cimetière pour dix ans, au lieu de 20 ou 30 pour une question budgétaire. "On est ouvert à lancer la réflexion, la directrice générale va vérifier le côté légal et pratique", indique Arnaud Scheen.