Une «cocotte-mobile» pour des œufs de qualité à Baelen
Brenda Bours fait appel aux Baelenois pour financer un poulailler mobile. L’une des étapes pour la reprise de la ferme familiale.
Publié le 20-05-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4V35NL5H6JF3XPDFE5MTR7SZ3A.jpg)
En juin dernier, après "deux ans de test" , le Préchange (pour pré qui change et échange) voyait le jour. Derrière ce projet de maraîchage bio et d’élevage de poules, la Baelenoise Brenda Bours, fille de l’agriculteur Jean-Paul Bours.
Depuis lors, elle assure un service de livraison mais aussi une vente "à la ferme" chaque samedi de 9h à 15h à Overoth.
"Tout se passe positivement depuis le lancement, le client est au rendez-vous. Ça évolue constamment, suite aux actions qu’on met en place. Ça nous donne envie de continuer sur la lancée et d’oser reprendre la ferme pour faire quelque chose à plus grande échelle, quelque chose d’un peu plus sérieux avec une plus grande ampleur" , espère Brenda Bours.
Active à Baelen mais également dans les communes voisines (Limbourg, Welkenraedt, Eupen…), la jeune femme enchaîne les idées et les projets qui lui permettront, en 2023, de reprendre l’exploitation familiale mais en lui inculquant ses propres valeurs. La ferme laitière du papa laisserait ainsi sa place à une ferme agroécologique.
Parmi ses idées, l’une est enfin à maturité, celle d’acquérir un poulailler mobile professionnel qu’elle nommerait "Les cocottes duPréchange". L’objectif? "Proposer une plus grande quantité d’œufs de qualité, une augmentation du confort des poules et améliorer la pénibilité du travail."
Grâce à sa "cocotte-mobile", les poules disposeraient constamment d’une prairie verte, moyennant un "déménagement" trois fois par mois. Pour financer ce projet, Brenda a lancé une campagne de crowdfunding via la plateforme Miimosa ( https ://miimosa.com/be/projects/les-cocottes-du-prechange ). Divers paliers (de 15000 à 45000 €) doivent permettre de financer le poulailler, les poules (jusqu’à 250 volatiles), la nourriture et autres marchandises.
En guise de remerciement, les contributeurs (principalement des locaux) peuvent obtenir une invitation à la fête annuelle, des bons auprès de commerçants et artisans locaux ou encore… un soin bien-être.
«Savoir que le citoyen soutient cela, c’est un élément clé»
"Le crowdfunding est essentiel car un tel outil nous permettrait de nous lancer rapidement, d’être efficace pour lancer la ferme. Et ça donnerait un réel soutien de savoir qu’on parvient à récolter une partie du montant grâce aux citoyens de la région (qui pourront bénéficier de nos produits), car l’agriculture est un secteur très compliqué, surtout comme nous on le pratique. Savoir que le citoyen soutient cela, c’est un élément clé."
La campagne se poursuit jusqu’à la fin du mois, avec la possibilité de prolonger à deux reprises de 15 jours si le second et le troisième paliers sont atteints.
"Au maximum, cela peut atteindre 60 jours. On est à la moitié du premier palier et je reste optimiste. Je suis déjà contente du soutien obtenu jusqu’ici, je suis en gratitude" , remercie l’agricultrice.