1 200 tonnes de saumon fumé par an

Basé sur une première expérience en Suisse avec l'entreprise Swiss Alpine Fish, ce projet veut se démarquer par le fait de proposer des «produits de qualité destinés en partie à la consommation locale».

«L'idée est de s'installer dans la localité, d'élever des saumons ensuite transformés et fumés sur place et de maîtriser l'ensemble de la production, de l'œuf jusqu'au produit fini. Il y a 50 emplois à créer», avance Denis Dumont, spécialiste en horticulture ayant notamment travaillé pour le projet d'aquaponie en ferme urbaine BIGH à Bruxelles et qui représente le demandeur en Belgique. Outre la production de 1200 tonnes de saumon fumé par an, cet élevage en circuit fermé veut faire partie à terme d'une économie circulaire.

«L'objectif du circuit fermé, c'est de se mettre la contrainte de réutiliser l'eau, on ne peut pas mettre d'antibiotiques par exemple. On va dès lors chercher à valoriser les déchets présents dans l'eau au niveau local. Soit, en utilisant un biofiltre qui transforme le nitrite présent en nitrate, en fertilisant. Soit en récupérant certaines boues lors du tri de matières plus sèches, qui peuvent être utilisées pour la fertilisation de champs comme un fumier», détaille Denis Dumont.

Sur les 15 000 m de terrain situés à l'angle de la rue du Minerai et la rue des Bas Fourneaux, Cold Water veut également construire, en plus de la ferme à proprement parler, un magasin, un bistrot et un centre d'accueil pour les visiteurs « afin de devenir une destination de visite».

Après avoir signalé son intention d'introduire une demande de permis unique pour réaliser ce projet de 28 millions d'euros, la société invite les Baelenois à une réunion d'information (préalable à la réalisation de l'étude d'incidence), le mardi 18 mai à 19 h au Foyer culturel (inscription obligatoire auprès de l'Administration via urbanisme@baelen.be ou au 087/760121, places limitées). Denis Dumont annonce vouloir y expliquer le projet dans son ensemble «car il ne s'agit pas juste de s'implanter là, mais de faire sens avec la population».