Alternative-Plus dit non au nouveau projet de rénovation du CPAS
Le nouveau projet de rénovation du CPAS a été présenté au conseil ce jeudi. Il n’a pas convaincu le groupe d’opposition Alternative-Plus.
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Publié le 28-04-2023 à 19h00 - Mis à jour le 28-04-2023 à 20h03
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Comme indiqué dans notre édition de ce jeudi 27 avril 2023, la majorité a décidé de revoir le projet de rénovation du CPAS, initialement estimé à 13 millions d’euros (dont 4 millions de subsides de la Région wallonne). Exit l’idée, trop coûteuse, de rassembler sur un même site l’administration, le CPAS et la bibliothèque. La nouvelle mouture, évaluée à 3,5 millions, prévoit plutôt d’y réunir le CPAS et RécréaSpa. Cette dernière version a été présentée au conseil communal afin de permettre de lancer, via Ecetia, un marché pour désigner un bureau d’architectes.
Après être revenu sur les trois pistes déjà étudiées par la Ville ces dernières années, en vue d’un rassemblement Ville-CPAS (d’abord à l’hôtel de Ville, puis au Britannique et enfin sur le site du CPAS), Frank Gazzard, conseiller Alternative-Plus, a regretté qu’il n’y ait pas eu de discussions préalables, par le biais de groupes de travail. "Est-ce que ce sera la dernière version ? Nous l’espérons, a-t-il lancé. Que de gaspillage de temps et d’argent en études multiples pour avoir une 4e version qui arrive tardivement sur la table du conseil."
Il regrette également l’absence d’esquisses et d’informations quant à l’organisation des espaces. "Le coût quoi qu’on en dise est de nouveau une mise à mal des finances spadoises", estime-t-il. Le conseiller, qui travaille dans ce domaine, reste également persuadé qu’il était possible de conserver le grand bâtiment bleu qui abritait autrefois la maison de repos, notamment pour des raisons environnementales.
Alda Greoli, la présidente du CPAS (Osons Spa), a expliqué qu’il n’y avait pas d’esquisses tout simplement parce qu’il n’y avait pas encore de bureau d’architecture désigné. "Je veux bien faire un dessin mais cela ne relève pas de mes compétences directes, a-t-elle répondu. Ce qui est proposé comme démarche ici l’est aussi en concertation avec les employés du CPAS et les membres du conseil du CPAS. La reconstruction d’un lieu qui permette un véritable accueil de qualité en toute sécurité, du personnel, des bénéficiaires et des associations, nécessite d’avoir l’honnêteté de dire que ce n’est pas dans le bâtiment bleu que c’est possible. On ne démolit pas pour le plaisir."
Frank Gazzard s’est étonné que le montant soit à ce point précis s’il n’y a pas encore de plans. "C’est un mixte qui a été fait entre le prix moyen de la réalisation par m2, en fonction des fonctions qui leur seront attribuées, et les prix du projet précédent", a justifié Alda Greoli, ajoutant que ce projet comportait également d’une pluridisciplinaire, avec "une réelle vision" dans le prolongement du parc. Une argumentation qui n’est pas parvenue à convaincre Alternative-Plus, qui a voté contre ce point. Le MR, Osons Spa et SPA l'ont, sans surprise, approuvé.
L’extinction de l’éclairage public la nuit prolongé pour une durée de 6 mois
En décembre dernier, la Ville de Spa, comme d’autres communes, avait décidé, pour une question d’économie d’énergie, d’éteindre l’éclairage public entre minuit et 5 heures du matin. Le 31 mars 2023, il était demandé à ces communes de voir si elles prolongeaient ou non cette mesure. Laurent Janssen, d’Osons Spa, a donc souhaité connaître qu’elle était la position du Collège et quel bilan celui-ci tirait de cette expérience.
«Au niveau du montant des économies, celui-ci nous a été communiqué le 4 avril et est chiffré actuellement à 21053 €, a annoncé l’échevin de l’Environnement Gilles Bruck (MR). On peut donc considérer que l’objectif est atteint.» Un rapport détaillé a également été demandé à la zone de police Fagnes afin de déterminer si cette extinction avait augmenté ou non la criminalité sur le territoire spadois. «Contrairement aux rumeurs et aux sous-entendus, la ville de Spa reste sûre. Il n’y a aucune augmentation significative de la criminalité, que ce soit en matière de vols, de dégradation de biens publics ou d’agressions», a noté l’échevin. Le Collège a donc décidé de prolonger pour une durée de 6 mois, jusqu’au 30 septembre 2023, ces mesures.
Fake news sur les réseaux sociaux
Yves Libert (Osons Spa) est aussi revenu sur l’apparition sur Facebook d’un faux profil à l’effigie de la bourgmestre Sophie Delettre (rapidement supprimé) et de pages énonçant de fausses informations. «Comme appréhender problème?», s’est-il interrogé. «En ce qui concerne le faux profil, il aurait pu y avoir de graves répercussions, susceptibles de nuire à la démocratie locale, a estimé Sophie Delettre (MR). Il y a aussi un autre exemple où la Ville a dû intervenir : il existe sur ce même réseau social, une page où l’on retrouvait une photo de nous tous réunis dans cette salle. Depuis que l’administration a demandé de retirer la photo, une autre photo, satyrique, a été publiée.Cette page pourrait faire croire qu’il s’agit d’une page officielle de la Ville. Ce n’est aucunement le cas.» Elle rappelle que des mesures peuvent être prises par les États contre ces discours de haine et cette désinformation. «Un rapport de la Région explique comment ces pratiques abîment le tissu démocratique local en créant un environnement politique toxique et intimidant.»
Des mesures devraient être prises au sein des différents niveaux de pouvoirs pour protéger les élus. «J’ai personnellement déjà été déposer une main courante à la police. Je sais que d’autres membres du Collège ont aussi été déposer ou une main courante ou une plainte pour des faits de calomnie et d’encouragement à la haine. Au niveau local, nous sommes les représentants des citoyens spadois et avons été élus. Nous nous devons de montrer l’exemple. J’invite l’ensemble des élus à encourager d’autres citoyens à agir de manière respectueuse et à arrêter les intimidations, la haine et le mépris», a-t-elle conclu.