Le projet de piste cyclable avenue Amédée Hesse à Spa revu à la baisse: quid des arbres ?
L’enquête publique pour la liaison cyclo-piétonne avenue Amédée Hesse est ouverte jusqu’au 22 mars. Le projet se concentrera finalement sur le tronçon allant du rond-point Pompéa à la piscine. Des arbres seront ainsi préservés.
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Publié le 28-02-2023 à 07h00
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Depuis plusieurs mois, dans le cadre de l’appel à projets Wallonie Cyclable, Spa planche sur la création d’une liaison cyclo-piétonne avenue Amédée Hesse, dans le but de relier de manière sécurisée le rond-point Pompéa (ou du Pierrot) au lac de Warfaaz. Ce chantier prévoit l’abattage de plusieurs arbres et une modification des emplacements de parking. L’enquête publique a été lancée le 21 février et se clôturera le 22 mars prochain.
La publication de cette enquête a, comme de coutume, suscité de vives réactions, notamment par rapport au nombre important d’arbres menacés. Quelques jours plus tard, le Collège, par la voix de l’échevin de l’Environnement Gilles Bruck (MR), faisait part d’un changement non négligeable: si l’enquête publique comprend l’avenue Amédée Hesse dans son ensemble, il n’agira finalement que sur une partie de celle-ci, celle allant du rond-point à la piscine communale.
"On s’est basé sur les besoins réels qu’on a identifié aujourd’hui, explique Gilles Bruck. C’est-à-dire de pouvoir se rendre de manière sécurisé jusqu’au nouveau complexe de la piscine." Le Collège estime également que cette zone représente un accès direct vers des zones familiales, sportives et conviviales dont, entre autres, le centre sportif Warfaaz.
"Ce sont des pôles extrêmement important, poursuit l’échevin. À l’heure où l’on parle de mobilité douce, offrir une autre perspective de déplacement. Certains nous disent que cette piste existe et qu’elle est praticable. Mais elle est pleine de trous et n’est pas éclairée comme il faut, dans des conditions optimales. C’est ça qu’on veut proposer."
Cette révision du tronçon permet également d’épargner de nombreux arbres. Les services communaux y ont recensé 33 arbres, dont 18 qui resteront à leur place. Deux petits spécimens seront déplacés de quelques mètres. Ensuite, 4 arbres situés sur les berges seront soit maintenus, soit déplacés en fonction du chantier. Au final, 9 arbres seront abattus, au lieu d’une vingtaine dans la mouture précédente. "Nous conserverons dès lors 72% des arbres de l’allée, précise Gilles Bruck. Ce sont ici des chiffres relatifs à la mise en œuvre du chantier. Une fois qu’il sera terminé, rien ne nous empêchera, si l’on voit qu’il y a la possibilité de replanter entre deux arbres de façon optimale, de le faire."
43 arbres abattus mais 438 arbres et 952 arbustes replantés en 5 ans
La Ville le sait, on peut toujours faire mieux en matière de préservation de la nature. Mais pour répondre aux critiques de certains concernant un abattage "trop fréquent des arbres à Spa", l’échevin de l’Environnement Gilles Bruck s’est penché sur les chiffres.
"Ce sont des chiffres exacts et avérés. Ils sont d’ailleurs vérifiables auprès des services", complète-t-il. Sur la période 2018-2022, soit 5 années, 43 arbres ont été abattus. "Mais 438 arbres et 952 arbustes ont été plantés sur le territoire communal. C’est certain que, malheureusement, quand on doit couper un arbre, on ne peut pas toujours le replanter exactement au même endroit. Mais en termes, de compensation carbone, je pense que l’on n’a pas du tout à rougir de ces chiffres."
En décembre dernier, la bourgmestre Sophie Delettre indiquait aussi au conseil communal que des permis étaient régulièrement demandés pour des arbres dont l’état sanitaire était évalué comme moyen ou mauvais. "Malheureusement, en ce moment, nous avons énormément d’arbres en train de se détériorer, en raison notamment des deux sécheresses qu’on a connues en 3 ans. Un permis est donc demandé systématiquement mais cela ne veut jamais dire qu’on va l’exécuter." Celui-ci reste en effet valable 5 ans.