Michael Guebel, nouveau directeur de l’entreprise verviétoise T. Palm: "Oui, ça reste intéressant d’investir dans l’immobilier" (vidéo)
Depuis toujours dans le domaine de la construction, Michael Guebel vient de prendre la tête de T. Palm, après y être entré comme directeur commercial en juin dernier.
Publié le 27-02-2023 à 18h23 - Mis à jour le 27-02-2023 à 18h47
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Depuis le mois de janvier, Michael Guebel a endossé le rôle de directeur général de T. Palm, une entreprise de construction créée en 1965 et installée à Theux. Nous l’avons rencontré en compagnie de son prédécesseur Paul Claes, qui est toujours administrateur.
Michael Guebel, au départ, vous n’êtes pas arrivé chez T. Palm en tant que directeur général.
Exact. Je suis arrivé en juin 2022 en tant que directeur commercial. L’objectif était de reprendre ce secteur qui n’est pas facile à gérer.
Vous saviez déjà que vous alliez devenir directeur général quand vous avez été engagé ?
Ce n’était pas certain, je devais d’abord faire mes preuves. Mais j’ai effectivement été approché dans cette optique.
T. Palm a toujours été connue pour la construction de maisons unifamiliales. C’est encore votre core business aujourd’hui ?
Indiscutablement. Mais nous sommes aussi suivis par des investisseurs qui nous commandent régulièrement des buildings. Et puis, nous devons aussi faire face à une demande croissante concernant la rénovation. De nombreuses personnes, pour qui nous avons construit une maison dans les années 80 ou 90, nous demandent de la rendre plus performante d’un point de vue énergétique. Au début, on ne savait pas trop comment s’y prendre. Mais aujourd’hui, c’est une activité qui prend de plus en plus d’ampleur au sein de notre société.
On entend souvent dire que le secteur de la construction se porte mal, notamment à cause de l’explosion des prix des matériaux. Qu’en est-il pour T. Palm ?
Paul Claes: C’est vrai que le secteur ne se porte pas très bien. On est donc obligé de se réinventer et de diversifier nos activités. Par exemple, la construction de maisons unifamiliales nous rapporte moins qu’avant. Mais ce manque à gagner est compensé par la rénovation, qui est un marché à très grand potentiel.
Et justement, quelles sont les ambitions de T. Palm pour les années à venir ?
Paul Claes: Je ne peux pas trop en parler, mais on travaille sur de nouveaux axes de développement. Pour l’instant, on est ancré en Wallonie, mais rien ne dit qu’on ne s’étendra pas un jour en Flandre ou qu’on ne va pas travailler avec d’autres sociétés.
Michael Guebel, vous avez toujours travaillé dans le domaine de la construction. Mais avant T. Palm, vous avez été directeur du parc naturel des Hautes Fagnes-Eifel pendant deux ans. Cette parenthèse a-t-elle influencé votre manière de travailler ?
Tout à fait. Déjà d’un point de vue managérial. Je pense avoir un style de management très ouvert. Ici, on m’appelle "Michael" et pas "Monsieur le directeur". Ce passage dans la nature m’a aussi permis de me remettre en question, d’abord d’un point de vue privé, et inévitablement dans ma manière de travailler. J’attache une grande importance à la durabilité. C’est aussi le cas des jeunes familles qui font appel à nous. Elles veulent réduire leur impact sur l’environnement. On essaie donc de trouver des alternatives. Mais, au vu de la concurrence, ce n’est pas facile de changer le mode de construction du jour au lendemain.
Les constructions en elles-mêmes sont également appelées à changer, notamment à cause de la politique "Stop béton", qui vise à arrêter l’étalement urbain et qui limitera les possibilités de construire des "quatre façades". Comment comptez-vous négocier ce virage ?
Michael Guebel: Il faut d’abord voir comment l’État va évoluer vis-à-vis de ces questions. Le jour où les différents gouvernements prendront des positions claires au niveau de l’urbanisation, on devra obligatoirement s’y plier. Mais c’est certain qu’on va évoluer dans notre manière de travailler.
Paul Claes: D’une manière générale, ce qu’on fera ou pas sera très influencé par le politique. Beaucoup de bâtiments ont besoin d’être rénovés, mais les privés n’en ont pas les moyens. Par contre, si les subsides suivent, ils pourront réaliser des travaux d’économie d’énergie.
En parlant de coûts, pour de plus en plus de ménages, s’acheter une maison est devenu quasiment impossible. Avez-vous des solutions pour les aider ?
On recherche au quotidien de nouveaux produits, de nouveaux modèles de construction, pour tenter d’améliorer le plus possible le rapport qualité-prix. Mais ça vaut encore la peine d’investir dans l’immobilier. Aujourd’hui, l’inflation est de 5% et le taux hypothécaire est de 3%. Donc, chaque année, vous vous enrichissez de 2%.