Soupçons de maltraitance: la crèche Pommes d'Happpy à Aubel toujours fermée
Une nouvelle équipe doit encore être trouvée par l’ONE pour pouvoir rouvrir le milieu d’accueil. Les parents sont encore dans l’embarras.
Publié le 06-01-2023 à 08h00
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Plus de deux semaines après sa fermeture par l’ONE suite à des soupçons de maltraitance, les portes de la crèche Pommes d’Happy, à Aubel, restent closes. " Le milieu d’accueil est toujours fermé, mais on travaille à une réouverture avec une solution pérenne. Les offres d’emploi ont été publiées, on essaie de mettre une nouvelle équipe en place au plus vite ", explique-t-on du côté du comité subrégional de Liège de l’ONE, en prenant soin de pas s’avancer sur une date de réouverture. La crèche de la rue Tisman avait vu son autorisation retirée par l’ONE le 20 décembre 2022 car la qualité de l’accueil n’y était plus assurée. De nombreux témoignages de violences physiques et psychologiques à l’encontre des enfants et/ou de puéricultrices sont en effet parvenus à l’Office de la naissance et de l’enfance après qu’une plainte a été déposée par une maman pour violence sur mineur, en novembre dernier. Celle-ci avait alors découvert une trace de main sur le corps de son petit garçon de deux ans.
Cette fermeture a laissé une quarantaine de parents dans l’embarras. "Leurs coordonnées ont été transmises à la cellule parents accueil. Certains parents ont trouvé également des solutions par eux-mêmes, mais ce n’est pas la majorité du tout. Soyons bien clairs : la pénurie de places fait que c’est compliqué de retrouver une place pour tout le monde !"
Le papa que nous avions contacté il y a deux semaines a, par exemple, dû prendre un congé de trois semaines pour pouvoir s’occuper de sa petite fille. Il ne comprend pas "ce déchaînement de l’ONE" alors que les derniers rapports de la crèche étaient positifs. "Ils ont eu facile de fermer du jour au lendemain sans donner d’informations. Si on ne va pas à la pêche aux infos, on n’en a pas, si ce n’est par la directrice qui nous tient au courant. Nous, on a trouvé une crèche qui pourrait accueillir la petite fin janvier… mais c’est recommencer toute la procédure d’acclimatation. C’est lourd pour la petite et pour nous aussi. La plus proche que l’on ait trouvée, c’est sur le chemin du travail à Saint-Remy, à Blegny !"
Les parents pensent ainsi à créer un collectif pour se faire entendre. La Justice doit, quant à elle, faire la lumière sur cette affaire.