À Walcourt, tous unis en faveur de la « BiodiverCité »
Les citoyens, les agriculteurs et le service communal de l’Environnement de Walcourt sont les acteurs des effets du changement en faveur de la biodiversité.
Publié le 05-01-2023 à 14h13 - Mis à jour le 05-01-2023 à 14h14
À leur niveau, les communes mettent en œuvre des actions en faveur de la biodiversité. Le "Plan Maya", la "Semaine de l’Arbre", les "Cimetières Nature" et le "Plan communal de développement de la nature" (PCDN) en constituent quelques-unes. Dans un souci d’efficacité et d’un impact plus fort en faveur de la Nature, toutes ces actions sont regroupées sous l’appellation "BiodiverCité", a-t-on appris lors d’une récente réunion du PCDN de Walcourt. Le service Environnement joue un rôle majeur dans la mise en œuvre de toutes ces actions. "Parmi celles-ci, nous avons planté sept cents mètres de haie entre Mertenne et Clermont", déclare Éric Deroover, le responsable du service Environnement de Walcourt. "Notre choix s’est porté sur des espèces indigènes et mellifères telles que l’aubépine, l’érable champêtre, le troène ou la viorne. Cet endroit n’a pas été choisi par hasard: il s’agit de la grande plaine agricole de Thudinie où il est important de reconstituer le maillage écologique", poursuit-il. Éric Deroover précise que, pour la facilité des agriculteurs, il est préférable de planter des haies plutôt que arbres. Cela gène moins le passage du charroi agricole.
8 000 plants pour 2023
"Pour 2023, nous prévoyons de planter 8 000 plants de haie, de poursuivre la liaison écologique Mertenne-Clermont et de réaliser la jonction entre Fontenelle et le Grand Tour", annonce-t-il. Pour faciliter le travail des ouvriers du service Environnement, de nombreux éléments ont été cartographiés: les points d’arrosage, les poubelles et bulles à verre, les chemins protégés, les endroits où l’on retrouve habituellement des dépôts clandestins (20-25 répartis sur tout le territoire), les points régulièrement inondés ou sujets à des coulées de boue, et même les endroits où placer les sapins de Noël. En fonction des endroits, quatre types d’entretien ont été définis. Le premier est l’entretien de type "horticole" destiné aux endroits où les "mauvaises herbes" ne sont pas tolérées. C’est le cas du cimetière français situé à l’arrière de la basilique, par exemple. Dans les zones "semi-horticoles", on peut laisser se développer quelques fleurs sauvages. Le troisième type de zones d’entretien sont celles dites "rustiques". Ce sont, par exemple, les ruelles enherbées des villages où l’on peut laisser un maximum de fleurs sauvages se développer. Enfin, les zones naturelles sont celles où l’on opère qu’un entretien occasionnel comme les chemins de campagne du réseau "Transwal". "Grâce à ces efforts, on commence à voir les effets de nos actions sur la biodiversité avec des fleurs sauvages qui reviennent chaque année à certains endroits", observe Éric Deroover. "En matière de fauchage tardif, nous allons plus loin. Pour l’hiver, nous laissons des tronçons non fauchés de manière à offrir des zones refuges aux animaux durant la mauvaise saison", poursuit-il. Pour que ces actions portent leurs fruits, il faut le concours des citoyens, des ouvriers communaux et des agriculteurs.