Beaumont : avec la fibre du contact, Amélie est passée du prêt-à-porter à l’accueil des enfants
Amélie décide de se consacrer à sa passion: elle devient accueillante d’enfants tout en hébergeant un bébé en mal de famille.
Publié le 17-01-2022 à 16h44
La pandémie a eu raison de l'enthousiasme d'Amélie Scaillet, qui tient deux boutiques de prêt-à-porter à Beaumont et à Mont-sur-Marchienne. "Le Covid nous a menés la vie dure! Nous traversons des périodes difficiles. J'ai dû revoir ma manière de vendre. Il a fallu faire preuve d'imagination pour continuer à travailler: faire des direct live sur les réseaux sociaux, vendre à distance, présenter les nouveautés sur Facebook… Je n'aime pas ça, c'est impersonnel!" déplore Amélie.
Ce qui lui plaisait, c'était le contact. "Les gens venaient aussi au magasin pour parler, pour prendre un café. Certaines clientes se donnaient même rendez-vous ici. Avec le virus, tout a changé! Le masque est devenu une barrière. Je ne vois plus leur sourire. Les gens ont modifié leurs habitudes: ils sont pressés, ils effectuent leurs achats par internet. Ce qui me fait vivre et me permet d'avancer, c'est la passion et je l'ai malheureusement perdue. J'ai donc décidé de prendre un autre chemin professionnel car j'ai tellement besoin de m'épanouir dans ce que je fais!" ajoute-t-elle.
L’indépendante annonce alors sur sa page Facebook qu’elle ferme son magasin carolo le 31 janvier et que celui de Beaumont reste ouvert uniquement le samedi, car choisir les collections l’anime toujours autant.
Éducatrice de formation, la maman de 4 jeunes enfants (âgés de 9 à 19 ans) décide de retourner à ses premières armes: "Je pensais retrouver un boulot où l'humain avait sa place mais j'ai vite déchanté. On m'a vite fait comprendre que j'étais trop gentille avec les résidents et que je n'avais pas ma place comme éducatrice. Après un mois, j'ai donc remis ma démission"
C’est alors qu’elle a l’idée de refaire un métier qu’elle a exercé au début de sa carrière: s’occuper de très jeunes enfants et faire de l’accueil d’urgence.
"Fin 2020, j'ai eu la joie d'accueillir pendant 3 mois un petit garçon de 6 ans placé par le tribunal de la jeunesse. Ce fut une expérience tellement riche! Son départ fut d'ailleurs très compliqué. Mais avec l'aide de mon mari et de mes enfants, je redonnais enfin du sens à ce que je faisais. C'est ainsi que j'ai décidé de devenir accueillante d'enfants. La pandémie a occasionné un baby-boom il manque cruellement de places en crèches ou chez les nounous. On travaille au minimum 10 h/jour et il faut aménager une partie de sa maison pour ça! Mais, au moins, je suis comblée de bonheur" conclut Amélie.