Unité de biométhanisation en projet
Une enquête publique débute, ce jeudi, dans le cadre d’une demande de permis unique pour l’exploitation d’une unité de biométhanisation à Berzée.
Publié le 10-06-2021 à 06h00
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Fondée en 2007 par Laurent Hellemans, de Ham-sur-Heure, la SRL Walvert est basée à Thuin. «À nos débuts, nous lancions des projets de biométhanisation pour d'autres, en tant que bureau d'études. Depuis 2016, nous développons, construisons et finançons nos propres projets comme c'est le cas à Berzée», explique-t-il. Pour Walvert, la première étape consiste à trouver des sites susceptibles d'accueillir une unité de biométhanisation. «Ces endroits potentiels doivent répondre à une vingtaine de critères parmi lesquels la proximité d'un consommateur thermique pour y injecter l'énergie électrique, la proximité des exploitations agricoles, l'éloignement par rapport aux habitations et le fait de disposer d'un terrain relativement plat», détaille-t-il. Une fois l'emplacement trouvé, Walvert effectue les demandes d'autorisations en vue d'obtenir le permis unique. Une structure financière est aussi montée pour entamer les travaux.
Une dizaine de lots
«Durant un an, un ingénieur va superviser les travaux que l'on peut subdiviser en une dizaine de lots, à savoir le terrassement, l'enterrement des cuves, la remise à niveau du site et l'installation de tous les équipements électromécaniques: bâches, agitateurs, mélangeurs…», ajoute Laurent Hellemans.
Pour rappel, le processus de biométhanisation consiste à valoriser des déchets d'origine agricole (fumier, lisier, tontes de pelouses…) par le biais d'un processus de dégradation naturelle dans un milieu fermé et sans oxygène. «L'objectif est de produire de l'énergie verte, sous la forme d'électricité réinjectée dans le réseau. Grâce à une puissance de 600 kW, le site permettra de couvrir la consommation électrique de 3 500 personnes ou de 1500 ménages autour de l'installation», précise Laurent Hellemans.
Agriculteurs partenaires
Les agriculteurs situés dans un rayon de 5 km autour du site seront les partenaires privilégiés de ce projet de biométhanisation. Ce sont eux qui viendront alimenter le site en déchets verts. Au terme du processus, ils récupéreront le «digestat», sous forme liquide ou solide, pour en faire de l’engrais à épandre sur leurs champs.
À la suite de la pose des panneaux annonçant l'enquête publique, certains citoyens se déchaînent déjà sur les réseaux sociaux. Manuelle Scherer, responsable communication de Walvert, rassure: «Il n'y aura aucun charroi supplémentaire puisque ce sont les tracteurs qui amèneront les matières premières sur le site. Les odeurs seront nulles puisque le site est fermé et bâché et, au niveau paysager, un écran de verdure entourera l'unité de telle sorte qu'on ne l'apercevra même pas. Au niveau du béton, il devient neutre en carbone après six mois. Tous les câbles seront enterrés à nos frais.»
Même si elle n’est pas obligée de l’organiser, la société Walvert souhaite présenter le projet au cours d’une réunion d’information. En attendant, le dossier peut être consulté à l’administration communale, chaque jour, de 9 h à 12 h, sur rendez-vous au 071/610 619.