«Oui» suivi d’une flopée de «mais» à Walcourt
D’accord pour poursuivre les aménagements de la N5 vers le sud de Charleroi, mais pas n’importe comment: unanimité du conseil, à une voix près.
Publié le 20-01-2018 à 06h00
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Si ce conseil communal de janvier a dû être avancé, c’est pour que Walcourt puisse donner son avis sur l’utilité du projet de révision des plans de secteur de Charleroi et de Philippeville-Couvin en vue de l’inscription du projet de tracé de la E420-N5 au sud de Charleroi et du périmètre de réservation qui lui est associé.
Oui, mais…
Nous sommes en fin d’une courte séance publique et c’est l’échevin Vincent Bedoret qui est chargé de divulguer la position du collège. Pour émettre son avis, l’exécutif local s’appuie sur le travail de plusieurs commissions locales qui ont récolté l’avis de citoyens principalement concernés.
Ces Walcouriens se sont exprimés abondamment puisque pas moins de 314 observations ont été récoltées, parfois positives d’ailleurs, en vue d’apporter remède à ce casse-tête quotidien que vivent pas mal de navetteurs du grand Walcourt.
Oui, pour Walcourt, les aménagements de cette liaison sont indispensables. Mais pas à n’importe quel prix.
Somzée et après…
Les travaux qui ont perturbé la N5 depuis plusieurs années ont conduit finalement à ce qu’une route rapide à 2 fois 2 bandes aboutisse aux feux de Somzée. L’inquiétude a grandi quand Walcourt a découvert que le nouveau tracé quittait l’assise actuelle de la nationale pour s’égarer vers l’ouest et pour créer un nouvel échangeur routier entre Gourdinne et Somzée. Deux pareilles structures à 300 m l’une de l’autre, il est vrai qu’il y a de quoi s’interroger…
Pour le collège walcourien, voilà qui engagerait déjà bien trop d’expropriations. Et d’acquiescer à la variante 1 suggérée par l’étude d’incidences: un tunnel qui, s’emboîtant sur les travaux terminés à un jet de pierre des feux et du carrefour actuel de Somzée, conduirait le trafic jusqu’à hauteur du carrefour du Lumsonry, en souterrain. Une solution qui aurait le mérite de réunir à nouveau le village de Somzée
Après Tarcienne
Il est vrai qu’une fois le Lumsonry et Tarcienne dépassés, on quitte l’entité de Walcourt et les plus gros problèmes du dossier ne sont plus du ressort de la commune walcourienne.
Voilà pourquoi le collège suivi à l’unanimité moins une voix, celle de Bernadette Selvais qui dit ouvertement «oui» au projet de révision du plan de secteur.
La réponse du conseil est positive, à condition qu’il soit tenu compte de toutes les remarques énoncées par Vincent Bedoret.
Et la députée-bourgmestre de souligner en fin de débat que Walcourt a déjà suffisamment souffert par le passé des aménagements de la N5 comme à Fraire, Laneffe, Somzée coupés en deux. Et de conclure: «Plus question de faire les mêmes bêtises».
Une dernière remarque du conseiller Jean-Pierre Bayot qui exprime son ras-le-bol sur le dossier sans fin de cette N5: «Cela fait 30 ans que ça dure et je me demande si dans 30 ans, on en sera sorti. À force de demander l'avis de tout le monde, rien ne bouge». Ce à quoi Vincent Bedoret lui rétorque que maintenant les choses avancent, et sérieusement. Réponse bientôt?