Bientôt des cantines durables à Dourbes et Momignies
La Fondation Chimay Wartoise accompagnera les écoles développant un projet de cantine durable. Sept écoles sont sélectionnées.
Publié le 06-10-2020 à 19h19
Depuis 2018, le Collectif pour le développement de Cantines Durables offre un accompagnement aux écoles désireuses de proposer aux enfants des repas de midi sains, bio et locaux. La démarche est concertée avec les parents, le P.O., les enseignants, les cuisiniers ou prestataires externes de l’établissement.
Engagée dans la même voie du développement local et durable, la Fondation Chimay Wartoise a lancé un appel à candidatures aux 33 écoles de sa zone d'influence, leur proposant de se lancer dans cette démarche «Cantines Durables» avec son appui administratif et pédagogique. Dix-sept écoles ou implantations ont répondu à l'appel. «Avec Hakim Al'Charif, du Collectif Cantines Durables, nous les avons rencontrées avant de sélectionner celles qui feront l'objet d'un appui pendant deux ans, explique Mélanie Barbaresch, chargée de projets à la Fondation. Il s'agissait pour la plupart d'implantations déjà sensibilisées à la question, via un tri des déchets, des collations saines, etc.».
Outre les écoles elles-mêmes, deux communes se sont également portées candidates à cet accompagnement des écoles situées sur leur territoire: Momignies et Viroinval.
Dans cette dernière commune, Dourbes était déjà engagée dans l'alimentation bio et locale, s'étant détachée d'un prestataire montois pour travailler avec un traiteur du cru utilisant des produits du terroir. «L'objectif à Dourbes est d'aller au-delà de la soupe, distribuée à tout enfant présent à la garderie, poursuit Mélanie Barbaresch. Le collectif va analyser les besoins et les ressources possibles pour faciliter la préparation des repas dans l'école ou avec un prestataire extérieur mais qui soit de la région et travaille en alimentation durable et bio.»
À Momignies, ce sont les 4 écoles communales et les deux du réseau libre qui ont été choisies pour développer une cantine durable en concertation avec l’atelier protégé La Thiérache, qui s’occupe de confectionner les repas de midi.
Comprendre et apprécier les produits locaux
Le projet impose l'utilisation de produits non transformés et sans pesticides évidemment, mais il s'attache aussi à éduquer à une alimentation équilibrée. «Il peut s'agir de redistribuer les quantités des aliments dans l'assiette, par exemple en diminuant l'apport en viande au profit de légumes et légumineuses bio. C'est aussi une façon de garder un coût raisonnable tout en favorisant l'éducation nutritionnelle et au goût.»
Et parce que l’implication de tous est nécessaire, le projet mènera diverses actions à l’intention de tous les intervenants de l’école. En son sein, on peut organiser des dégustations, des visites de producteurs où l’on pourra toucher, humer, découper, goûter divers aliments. Et pour sensibiliser tout le monde, les parents seront également conviés à certaines dégustations, ateliers de découvertes, petits-déjeuners ou goûter,…
Et en préambule, des séances d'information seront organisées dans chaque école à destination des parents. «Il est important pour inscrire la démarche sur du long terme, que l'ensemble de l'école entre dans le mouvement. Au terme de ces deux ans, nous espérons pouvoir continuer et toucher un maximum d'écoles, en ce compris l'enseignement secondaire» conclut la chargée de projet de la fondation.