Armes, drogues, etc.: un policier de Germinalt, suspecté d’être ripou, sous mandat d’arrêt

Le Parquet de Charleroi confirme ce mardi que l’agent en question a été chargé de plusieurs chefs d’inculpation, une fameuse liste: participation à une association de malfaiteurs, vente d’armes, détention illégale de munitions, acquisition et détention de stupéfiants et violation du secret professionnel. "Il doit passer devant la chambre du conseil ce jeudi", précise la substitute du Procureur du Roi, Sandrine Vairon, qui ne souhaite pas s’étendre sur le dossier pour l’instant ni donner d’indications sur un éventuel "réseau" ciblé par l’enquête.

Il faut dire que le dossier, justement, est grave: si c’était un citoyen lambda, les chefs d’inculpations seraient déjà très sérieux. Ici, il s’agit d’un agent de police. Au-delà de sa prestation de serment, au-delà du besoin d’exemplarité de nos institutions, il avait également accès à des informations sensibles dans le cadre de ses fonctions: quelles enquêtes sont ouvertes, quels éléments sont connus, qui est ciblé par une opération ou une surveillance, etc. Ce qui rend, évidemment, l’ensemble des accusations encore plus graves.

Attention, précision importante: le policier en question n’est qu’inculpé, à ce stade (mis en examen, dirait-on en France). C’est-à-dire qu’il existe, pour le juge d’instruction, suffisamment d’indices de culpabilité, mais que comme tout citoyen, il reste présumé innocent tant qu’un tribunal ne l’aura pas déclaré coupable.