Eunice a terrassé le chêne Maillard
Cet arbre remarquable séculaire n’a pas résisté à la tempête. Déjà malade, il a fini par se coucher vendredi face à la force des vents violents.
Publié le 20-02-2022 à 17h48
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/D5WNYOQTCFF5LOKBSVRJXDNLXM.jpg)
Rien de comparable bien sûr avec les dégâts que la tempête Eunice a laissé sur son passage vendredi. Il n’empêche, depuis vendredi, les Thudiniens sont orphelins de leur chêne Maillard. Faisant partie du patrimoine naturel thudinien, cet arbre remarquable de 5,6 mètres de circonférence avait été planté dans le bois des Waibes aux environs de 1600, selon les calculs de la Division Nature et Forêt de Thuin.
L’origine de son nom, ce chêne remarquable le doit à un certain Antoine-Leonard Maillar qui le sauva une première fois en lui évitant l’abattage en août 1773.
Quelques années plus tard, ce receveur du Magistrat de l'Ancien Régime, a permis de conserver cet arbre remarquable déjà âgé de deux siècles à l'époque en l'incluant dans le patrimoine de la ville. Dimanche, alors qu'un vent violent fouette à nouveau les hautes branches des arbres en front de bois, plongeant l'endroit dans un brouhaha inaudible, quelques curieux et promeneurs s'enfoncent dans le bois des Waibes pour se rendre un dernier hommage à ce chêne séculaire. " Il était déjà bien malade. Il était question qu'on l'abatte dans les prochains mois", nous lance une riveraine.
Foudroyé dans les années soixante
De fait, ce chêne remarquable portait en lui les séquelles profondes de précédents combats avec les forces naturelles. Terrassé par la foudre dans les années soixante, il présentait depuis lors une profonde cicatrice au niveau de son tronc.
En 2009, Il y laissa une partie de sa tête suite à une mini-tornade qui avait frappé le bois de Waibes. Sauf conditions météo apocalyptiques, il devait encore pouvoir tenir un siècle ou deux annonçaient un écriteau explicatif. Eunice en a décidé autrement.