L’abbaye cistercienne de Thuin au centre des débats
Il fut question du début du chantier du nouveau parking et de la consolidation des ruines lors de la réunion de quartier de Aulne.
Publié le 18-02-2022 à 09h45
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Lors de la réunion du quartier d’Aulne rassemblant les autorités communales, des riverains et des indépendants, le site de l’ancienne abbaye cistercienne fut longuement au cœur des débats. Il fut notamment question des travaux d’aménagement du fameux parking dont les travaux doivent débuter le 21 février.
À l’origine, le chantier devait débuter au printemps dernier mais pour une question budgétaire, il avait dû être reporté.
Mais rien n’est simple sur ce site patrimonial et ses abords. Et les délais de procédures sont souvent plus longs que la moyenne.
"Ce parking public relié à la rue Vandervelde en amont de la Brasserie amènera les piétons directement au cœur du site. C'est une étape très importante pour le développement touristique de ce site majeur", explique la bourgmestre Marie-Eve Van Laethem.
D’une capacité de 122 places de stationnement dont 4 pour les autocars et 20 pour les motos, ce parking tant attendu disposera d’emplacement pour personnes à mobilité réduite; elles sont également prévues à côté des ruines. Il y aura des zones de verdure entre les pistes motorisées et sur une ligne centrale piétonne. Le montant total de l’investissement est chiffré à 1 000 000 d’euros dont une bonne partie financée par la région et l’Europe.
Cet aménagement va clairement améliorer la mobilité autour d'un site de plus en plus fréquenté. " En 2017, l'Office du Tourisme avait recensé 8 827 entrées. L'an dernier ce chiffre est passé à 13 112", argumente la bourgmestre. Des chiffres qu'il faut mettre en perspective en rappelant que le site n'est accessible que six mois par an. Ce nouveau parking ne devrait pas être terminé avant l'été 2023.
700 000€ pour étudier la fortification des ruines
La bourgmestre a également rappelé l’autre projet d’investissement qui concerne le site. Celui-là a trait à la fortification des ruines.
" Sans ruine, le site perd de son attrait. Or, des pierres s'écroulent régulièrement. La bonne nouvelle c'est que la Région Wallonne vient d'attribuer le marché pour désigner un auteur de projet qui aura pour mission de rédiger un cahier de charges. À l'issue de cette première phase, il restera ensuite à budgétiser et désigner un entrepreneur chargé de consolider les ruines". L'étude initiale est estimée à 700 000€. Elle devrait durer deux ans.
Bref, la procédure est encore longue et ce n'est pas demain la veille que les ruines seront consolidées. " Depuis 10 ans, plus de 15 000 000€ ont été investi pour maintenir le site" rappelle la bourgmestre de Thuin qui en a profité aussi pour préciser les choses quant au recours contre le Naos.
Dans ce dossier il s’agit de distinguer le permis d’exploitation que l’exploitant a introduit pour augmenter la capacité d’accueil de plus de 150 personnes pour la salle et pour lequel la Ville a remis un avis négatif et un autre permis, d’urbanisme celui-là concernant la création d’un parking. La Ville avait remis un avis négatif que le fonctionnaire délégué n’a pas suivi. C’est contre cette décision que la Ville a introduit un recours argumentant que ce parking n’avait pas lieu d’être tant que l’on n’en savait pas plus sur le projet général du propriétaire et principalement l’aménagement du home Herset, laissé à l’abandon depuis son acquisition par le propriétaire du Naos.
La décision du Conseil d’État est attendue prochainement.