A la découverte de 3 800 mètres de galeries et de canaux sous l’abbaye d’Aulne
L’abbaye d’Aulne a-t-elle livré tous ses secrets? Les profondeurs du site ont été à nouveau visitées afin de mieux cerner le parcours souterrain.
Publié le 13-01-2022 à 06h00
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Dans la Vallée de la Paix, Dirk Roelandt n’est pas un inconnu. Ce plongeur spéléologue anversois est un véritable passionné du site de l’abbaye d’Aulne. Depuis 1998, il a plongé et plongé encore dans les entrailles de la terre au point de découvrir 3 800 mètres de galeries souterraines qui s’étendent sous le site de l’ancienne abbaye cistercienne.
En une vingtaine d’années et en dépit de la dangerosité de chacune de ses plongées, Dirk Roelandt a mis à jour huit réseaux distincts d’eau potable et de récupération d’eau de pluie, un canal souterrain de 1 600 mètres débouchant au moulin du bief. Ces découvertes ont permis de mieux cerner la vie des moines cisterciens et leur capacité à maîtriser l’eau afin de développer leurs activités autour de l’abbaye.
La semaine dernière, l’Anversois est revenu sur son terrain de jeu favori pour deux journées de plongées programmées. Qu’a-t-il découvert cet authentique chasseur de trésor?
" Nous n'avons rien découvert de neuf. Si ce n'est que certaines parties se sont détériorées au point de s'être effondrées depuis ma dernière visite" entame le spéléologue. Les explorations de ce début d'année avaient surtout pour objet la prise de photos de ces galeries afin d'illustrer un livre qui devrait paraître prochainement.
Réputées dangereuses en raison de la présence de gaz CO2, ces plongées ne peuvent se faire que lorsque les terres sont inondées. Ce qui explique sa présence maintenant plutôt qu’à la belle saison.
Le site abbatial avant son incendie
Les travaux de Dirk Roelandt ne se limitent pas au réseau de canalisation souterrain. Le spéléologue passionné poursuit ses travaux de recherche afin de reconstituer sous forme d’image 3D, le site abbatial tel qu’il était avant l’incendie qui l’a détruit durant la révolution française.
" Lorsque l'on se trouve devant des ruines, on reste souvent sur notre faim. Le lieu a été vivant, habité, parfois fastueux, et presque tout a disparu. Chaque restitution réalisée tente de redonner par l'image, l'idée la plus réaliste possible d'un site ou d'un monument à un moment de son histoire. On peut le faire grâce aux archives que nous sommes autorisés à consulter, aux mesures sur place et aux dessins et photos anciens".
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