La mixité progresse partout: deux femmes au Rotary Thudinie
C’est une première pour le Rotary Thuin/Thudinie/Ham-sur-Heure! Deux femmes, Elisa Moreau et Marina Di Biase, intègrent le club jusque-là fréquenté uniquement par des hommes.
Publié le 10-01-2022 à 16h48
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Nous avons rencontré Elisa Moreau et Marina Di Biase lors de l’assemblée générale qui s’est récemment tenue à Leernes.
Pourquoi avez-vous intégré le Rotary?
Marina Di Biase: J’ai toujours aimé venir en aide aux personnes en difficultés (comme celles qui ont connu les inondations). J’aime la convivialité du groupe et rencontrer d’autres personnes. J’ai très vite adhéré à la philosophie du club: «Servir d’abord». Perso, je verrai dans quels projets je peux m’investir le plus en fonction de mes affinités.
Elisa Moreau: Ayant pu bénéficier d’un séjour aux États-Unis grâce au club, aujourd’hui, je peux m’investir dans la commission des échanges de jeunes (YEP). Je peux apporter mon vécu personnel dans cette action. J’aime vivre des valeurs comme le partage et la solidarité. Arriver comme jeune femme de 24 ans au milieu d’hommes (dont la moyenne d’âge est au-delà de la cinquantaine) est un très beau défi qui me sied. J’aimerais redynamiser la communication et dépoussiérer l’image du Rotary. Toutes les deux, nous voulons apporter de la nouveauté, du changement et de l’évolution au sein du groupe. Beaucoup de gens ont encore une image assez stricte du Rotary et pensent que c’est exclusivement réservé aux hommes. C’est un privilège et un honneur pour nous d’être les premières femmes à rejoindre ce club qui était alors exclusivement masculin. Nous pensons que le fait de partager notre expérience et notre vécu au sein du Rotary changera l’opinion et l’image que le public peut avoir des services clubs en général.
Que diriez-vous à des Rotariens qui seraient opposés à l’arrivée de femmes au sein des leurs?
Elisa Moreau: Nous sommes en 2022 quand même! Les temps changent… Je suis jeune, je suis une battante et je veux faire bouger les choses. Ce n’est pas parce que je suis une femme que je m’impliquerai moins.
Marina Di Biase: Il y a une réticence au niveau de l’évolution et de la modernité du club. Il faut sortir de ses vieilles habitudes, c’est parfois compliqué car il faut s’adapter et ça peut demander de l’énergie.
Que pouvez-vous apporter de plus?
Une autre vision des choses car nous avons une sensibilité différente. Parfois nous devrons peut-être recadrer les débats.
Elisa Moreau: Je pense que ma jeunesse jouera plus que le fait d’être une femme (Alex Hoebeke est le plus âgé du groupe avec ses 92 ans).
Marina Di Biase: Je pense que mon ouverture d’esprit sera un plus!
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Elisa Moreau est une jeune Thudinienne de 24 ans qui a terminé une maîtrise en sciences politiques il y a quelques mois. Aujourd'hui, elle travaille Bruxelles au cabinet du ministre David Clarinval. Luc Castaigne, son parrain, témoigne: "Elisa est très spontanée, perspicace, très active et elle met tout en œuvre pour atteindre son but. Elle a sa place parmi nous pour son intérêt social. Elle a fréquenté les mouvements de jeunesse, travaillé comme étudiante au Gai Séjour et est partie aux USA grâce au programme YEP du Rotary".
Étienne Bailly présente lui aussi sa "filleule", Marina Di Biase: "Elle a 56 ans et habite à Leernes. Elle est licenciée en science économique, sociale et politique et titulaire d'un graduat en langues germaniques. Marina est assistante commerciale pour l'exportation chez NLMK (sidérurgie)."
"Marina sait d'où elle vient! Elle est droite et honnête. Je suis fier d'elle!" conclura son compagnon, David.