Il faut des solutions, pas des slogans
Dominique Blairon, dirigeant estimé dans le volley francophone, pousse un cri d’alerte. La situation est intenable.
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Publié le 16-02-2021 à 06h00
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Dominique Blairon, directeur technique de Tchalou s’est fendu d’un texte joliment tourné et distribué sur les réseaux sociaux. Il y exprime son agacement par rapport à la situation actuelle et le manque de solutions apportées au sport amateur par le pouvoir politique. Voici des extraits de ce texte de celui qui a formé de nombreux joueurs et joueuses de volley-ball:
«À toi le décideur, à toi le législateur
Je pense qu’en fait tu t’en fous un peu, normal tu brûles pas de notre feu
J’ai mal à mon sport, mal à la vie, ça sent la mort, qui vient sans bruit […]
Arrêtez vos slogans, on renonce, stoppez net vos effets d'annonce,
Ce coup-ci, on n’y croit quasi plus, tous ces rêves, c’est presque foutu,
Communauté, Région,
Imbroglio, fiction […]
Toit, le décideur, toi le législateur,
Il te faudra trouver bien plus de thune, pour payer les dégâts de l’infortune […]»
Pas une attaque personnelle!
Dominique Blairon n'a pas écrit sous le coup de la colère. Il tient d'ailleurs à préciser qu'il ne vise pas une personne mais qu'il dénonce une situation. «C'est juste le témoignage d'un acteur de terrain. Nous en avons assez des effets d'annonce. On vient de débloquer 6 millions d'euros. C'est bien. Il y a 62 fédérations. Pour le volley, cela veut dire que nous recevrons 3€ par affilié. Nous avec nos 200 membres, nous toucherons 600€ alors que continuer nos activités nous coûte 15 000€ par mois.»
Il faut dire que Tchalou a refusé de laisser sur le carreau ses joueurs et joueuses. «Un préparateur physique donne deux séances par semaine via l'application Teams. Cela permet de garder le contact mais cela ne remplace pas les quatre entraînements par semaine que nous distillions avant. Certains jeunes sont en souffrance mentalement. On leur a retiré une grande partie de leur vie. Certains espoirs de notre club ont déjà annoncé qu'ils ne reprendront pas. On ne se rend pas compte de ce que cette crise va nous coûter.»
Il est donc grand temps que les responsables politiques trouvent des solutions. «On nous dit que la région ne peut pas intervenir même si elle en a les moyens. C'est incompréhensible pour nous. Surtout quand, en Flandre, le sport et plus soutenu. La crise est profonde, on veut des pistes pour nous en sortir par les raisons pour lesquelles c'est compliqué. Quand le politique fixe une bulle de 10 pour les moins de 12 ans, cela nous coûte 250€ de plus chaque mois à cause du dédoublement des séances et des salles à réserver. En France, les clubs peuvent recevoir des aides privées, qui sont alors déductibles des impôts. Chez nous est-ce vraiment impossible à envisager? Nous avons l'impression que nous ne sommes pas entendus et c'est douloureux.»