Pierre Mortier, des deux roues au running

Après une belle carrière en cyclisme durant laquelle il a côtoyé les plus grands, le Gozéen s’est reconverti dans la course à pied.

Geoffroy BRUYR
Pierre Mortier, des deux roues au running
Pierre Mortier a troqué son vélo pour une paire de chaussures de running. ©ÉdA – 501055474568

Les exemples de sportifs professionnels qui se sont reconvertis à la course à pied sont nombreux. Pierre Mortier est l'un d'entre eux. Le Gozéen, aujourd'hui âgé de 52 ans, a fait une belle carrière dans le vélo. «Mes premières compétitions, je les ai faites à 16 ans, en 1985, et j'ai terminé en 1998 après un passage chez les pros en 1991 et 1995, rappelle-t-il. À l'époque j'étais un tout bon rouleur et j'ai gagné plusieurs courses avec une belle avance!»

Pierre a été sacré à deux reprises champion provincial du contre-la-montre, en 1990 et 1995. «Deux très beaux souvenirs tout comme l'est aussi ma participation au Grand Prix des Nations en 1991 qui, à l'époque, constituait le championnat du monde du contre-la-montre. J'ai aussi pu prendre part au circuit franco-belge à la fin des années 80 avec les coureurs de l'Est suite à la chute du mur de Berlin. On y retrouvait Olaf Ludwig, Viatcheslav Ekimov, Uwe Ampler ou encore Mario Kummer. Autant dire que le niveau était impressionnant! Je garde aussi un souvenir impérissable de ma première course à étapes, le Tour Méditerranéen. Lors de la présentation je me sentais si impressionné d'être à côté de Gianni Bugno, Laurent Jalabert, Laurent Brochard et Johan Museeuw!»

Lorsqu'il a rangé son vélo, le Gozéen a pu tirer un bilan satisfaisant de sa carrière, même s'il en aurait voulu davantage. «J'ai pris beaucoup de plaisir chez les amateurs en récoltant une soixantaine de bouquets. Par contre chez les pros ce fut nettement plus compliqué… Je garde néanmoins le souvenir d'avoir pu rouler avec Cipollini, Indurain, Armstrong, Virenque, Van Petegem, Vandenbroucke, Ullrich…»

C'est en accompagnant ses enfants aux entraînements running à Chimay que Pierre s'est décidé à courir. «Plutôt que de les regarder passivement, je m'y suis mis moi aussi! C'était il y a dix ans. Et bien vite mon esprit de compétition a repris le dessus!»

Et maintenant le triathlon

Il s'est alors inscrit à l'Entente Spiridon Monceau (ESM). Ses plus belles performances, il estime les avoir accomplies au semi-marathon de Maubeuge en 2012 (1 h 15), au marathon d'Ostende en 2014 (2 h 54) et au Circuit de la Portelette en 2012 (47.40). Son meilleur chrono sur un tracé 10 km est de 35.10. «Et depuis l'an passé je me suis lancé dans le triathlon où je me débrouille vraiment bien dans ma catégorie. J'ai fait quatre quarts l'an passé. En 2021 j'aimerais faire un demi avant un complet en 2022!»

Son vélo n'est pas rangé définitivement dans un coin de son garage. «Je roule encore régulièrement mais plus en compétition… Quoique parfois ça me démange!»

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