Des cours de récré apaisées
Une conférence ouvre la réflexion, premier acte d’un projet pilote de prévention de la violence dans les cours de récréation.
Publié le 21-11-2013 à 06h00
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L’AMO Oxyjeune, en collaboration avec l’université de Mons et le conseil d’arrondissement de l’Aide à la jeunesse de Charleroi, organise, le lundi 25 novembre à Sivry, une conférence de Bruno Humbeeck et Frédéric Hardy autour de la question du harcèlement, de la violence et de l’exclusion à l’école.
Le harcèlement est une situation face à laquelle les professionnels de l’éducation se sentent bien souvent démunis. Les conséquences psychologiques, sociales et scolaires d’actes de violence morale ou physique peuvent pourtant s’avérer graves, au plan personnel comme scolaire.
Bruno Humbeeck et Frédéric Hardy sont tous deux chercheurs à l’université de Mons et spécialistes de la problématique. Ils viendront expliquer comment identifier le phénomène, le comprendre et y apporter des pistes de solutions. Ils partageront l’expérience-pilote qu’ils ont menée dans différents établissements scolaires du Brabant Wallon et en province de Liège. L’événement s’adresse aux enseignants, aux directions d’école primaire ou secondaire, aux associations de parents et aux services sociaux.
Projet pilote
Cette conférence a pour vocation d’informer sur le projet de prévention de la violence dans les cours de récréation, mené dans une quarantaine d’écoles en fédération Wallonie-Bruxelles, et qui pourrait être mis en place dans le Sud-Hainaut.
Ce projet se déroule en trois temps . Le premier vise à réguler les comportements dans les cours de récréation, en mettant en place des outils et techniques facilement applicables comme, pour les écoles fondamentales, la définition de zones d’activités distinctes par le biais de couleurs (jaune : courir, bleu : calme, vert : jouer au ballon…). Parallèlement, un travail de médiation est mené qui permet aux élèves de décrisper les relations après des interactions violentes. Une méthode à décliner en primaire, et plus encore dans les écoles secondaires où les règles de comportement lors des temps de pause passeront plus par le dialogue ou le décodage des normes de conduite, que par un partage physique de l’espace de récréation. Enfin, des échanges entre professionnels permettront de partager les expériences vécues dans les espaces de médiation.
«Par cette conférence, nous souhaitons donner une première information sur ce qu'il est possible d'organiser, précise Simon Puissant, intervenant social d'Oxyjeune. Nous espérons que cela suscitera l'envie dans le chef des directeurs et enseignants, de développer un projet d'école qui régule les problèmes de violence ou de harcèlement dans leurs établissements . Nous avons la possibilité d'accompagner deux projets dans le Sud-Hainaut, qui peuvent encore être lancés durant cette année scolaire 2013-2014 pour peu qu'il y ait une implication commune de la direction et du corps enseignant ». L'initiative devrait trouver écho : «Nous avons de temps en temps des appels de la part des écoles qui nous demandent d'intervenir sur des questions de harcèlement ponctuel ». Et effectivement, une cinquantaine de personnes impliquées dans le milieu éducatif ont déjà répondu présent à la conférence, « mais les inscriptions n'étant pas obligatoires, nous nous attendons à un auditoire bien plus large» conclut Simon Puissant.
Lundi 25 novembre 2013 au Centre Culturel de Sivry (1, rue des Amours) à 18 h. Entrée gratuite. Infos : 060 41 22 53. www.oxyjeune.be