Philippeville : une relation d'un mois, deux ans de harcèlement

Le prévenu a mal réagi à la rupture, même si la relation a été de courte durée.

Monmart Sebastien
Philippeville : une relation d'un mois, deux ans de harcèlement

Une relation sentimentale d'un peu plus d'un mois entre deux jeunes de la région de Philippeville a pris des "proportions hallucinantes", dixit le parquet de Namur, à Philippeville. Durant près de deux ans après la rupture, le jeune homme, né en 2000, a harcelé celle qu'il aimait ainsi qu'une bonne partie de sa famille. Le moins que l'on puisse écrire est qu'il ne manquait pas d'imagination. "On s'est rencontrés sur Tinder et même si cela n'a pas duré longtemps, c'était intense pour moi. J'en étais amoureux", explique le principal intéressé.

Le harcèlement a commencé en février 2021 par des SMS, des appels, des messages vocaux, des demandes d'ajout incessantes sur les réseaux sociaux, etc. "La situation a pris une autre tournure en septembre 2021 quand il a créé un faux profil Facebook au nom de ma cliente. Il l'a menacée de diffuser des photos d'elle dénudée à sa famille et à ses amis d'école si elle ne lui répondait pas", indique la partie civile. Le prévenu a mis ses menaces à exécution en envoyant lesdites photos à sa famille. Il a également harcelé la maman de cette jeune fille en lui envoyant des messages via différents canaux. Notamment par virement bancaire. "Il a viré 0,01 € avec ce message en communication : 'ta fille me manque'", ajoute la partie civile. Le beau-père en a, lui aussi, pris pour son grade.

Malgré un passage devant le juge d’instruction, une privation de liberté puis une détention sous bracelet électronique, le jeune homme a continué de la sorte jusque fin 2022. Allant même jusqu’à recréer un faux compte au nom de son ex, sur Instagram cette fois, sur lequel il a publié deux photos d’elle en petite tenue.

Une peine de trente-sept mois de prison avec sursis partiel a été requise par le parquet de Namur, qui estime que le prévenu n’est pas encore "assez mûr" pour sortir tout de suite. La défense souhaiterait une mesure de faveur, sous la peine d’une suspension probatoire. La première des conditions serait de ne plus entrer en contact avec les victimes. Jugement le 1er mars.

S. M.

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