Un cahier d’histoire sur l’épopée du rail en Entre-Sambre-et-Meuse
Les nombreuses industries installées en Entre-Sambre-et-Meuse expliquent l’arrivée précoce du chemin de fer dans notre région.
Publié le 26-01-2022 à 06h00
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Dans un nouveau cahier d’histoire locale, publié par l’ASBL Musée de Cerfontaine, André Lépine explique que d’autres voies de communication avaient été imaginées pour désenclaver l’Entre-Sambre-et-Meuse avant le rail. Dès 1829, la Chambre du Commerce de Charleroi avait proposé de construire un canal reliant Thuin à Chimay avec une "rigole" vers Couvin, pour desservir les forges de la région couvinoise. Ce projet, qu’on imagine gargantuesque, a très vite été abandonné au profit d’un autre canal qui aurait relié Marchienne à Cerfontaine en suivant le cours de l’Eau d’Heure; avec une jonction au moyen d’écluses vers la Brouffe et le Pays de Couvin.
Le choix du rail
C’est la proposition d’un ingénieur des Ponts & Chaussées qui sera finalement retenue en 1844. Celui-ci préconise d’opter pour la construction d’une ligne ferroviaire qui deviendra la Ligne du chemin de fer de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Elle a été inaugurée le 1er décembre 1848, treize ans seulement après l’inauguration de la première ligne de chemin de fer belge. Le maître d’œuvre du chantier en était Eugène Gremez, qui deviendra par la suite bourgmestre de Cerfontaine. Contrôleur au Service du Transport, il œuvrait sous la direction de Georges Sheward, un administrateur anglais dont les bureaux étaient basés à l’ancienne abbaye du Jardinet, à Walcourt.
Dans ce recueil d’histoire locale, on apprend que la ligne partait de Marchienne-au-Pont et qu’elle comportait deux embranchements dont celui, à traction chevaline, qui reliait Berzée à Fraire.
Durant le chantier, Eugène Gremez multiplie les visites, non seulement aux diverses stations de la ligne mais il s'enquiert des multiples développements commerciaux possibles. Il étudie les prix de revient, passe les commandes de tous les instruments et objets nécessaires et nomme les responsables à tous les niveaux. Le jour même de l'inauguration, il fait déjà rapport à son supérieur en ces termes: "Nous avons eu une grande quantité de voyageurs et aucun trouble, aucune entrave n'a eu lieu. Les gardes ont bien fonctionné et aucune plainte ne s'est échappée de la part des voyageurs", écrit-il. La ligne, dite de l'Entre-Sambre-et-Meuse, sera poursuivie jusqu'à Vireux, qu'elle atteint dès 1854. Cette épopée du rail est racontée par André Lépine dans le cahier du Musée de Cerfontaine n°468 (18 pages A4 avec une carte de 50 cm x 50 cm de 1844). PAF: 9€ à commander auprès de l'auteur au 071 64 48 50 ou par mail à l'adressemusee.cerfontaine@skynet.be –.